Viol collectif sur dame X à Siguiri : l’ONG F2DHG demande l’ouverture d’une enquête sérieuse dans cette affaire
Depuis quelques temps, une affaire de viol collectif d’une dame fait échos dans la capitale guinéenne. L’acte s’est passé à Siguiri Haute Guinée dans un camp militaire. Suite au tollé que cette affaire a connu, l’ONG de défense de droits de l’homme dénommée Femmes Développement et Droits Humains en Guinée (F2DHG) a animé un point de presse à la maison commune des journalistes ce samedi, 7 décembre. Conférence au cours de la quelle la structure a demandé l’ouverture d’une enquête sérieuse pour situer les responsabilités.
« Devrais-je continuer à vivre ou me suicider ? Ma vie n’a plus aucun sens avec ces multitudes de menaces que je continue à subir. La mort est mieux que la vie pour moi aujourd’hui. Si je n’obtiens pas justice, je n’aurais plus aucune raison d’exister », voici les propos de détresse de cette dame X victime de viol collectif à Siguiri et menacée à travers la ville dont le dossier tarde toujours à être prise en charge.
L’ONG Femmes Développement et Droits Humains en Guinée (F2DHG) conduite par la journaliste Moussa Yéro Bah compte apporter un soutien à cette dame qui est de nos jours sans espoir. La structure de défense de droits de l’homme invite donc les autorités à diligenter une enquête afin que la vérité jaillisse dans cette affaire.
«Depuis cet acte, dame X mère de trois (3) enfants ne se sent plus en sécurité. Elle est sans cesse menacée et persécutée dans sa ville natale avec sa famille parfois par certaines autorités qui estiment qu’elle ne devrait pas se plaindre à plus forte raison en parler dans les medias. En se constituant en partie civile, nous, activistes de la société civile ici présente voulons savoir ce qui s’est réellement passé dans cette affaire. Nous demandons par conséquent une enquête sérieuse a partir du moment où des autorités militaires ont été cités dans ce dossier et que les faits ce seraient déroulé dans un camp du territoire de la république de Guinée », a déclaré Asmaou Barry.
Le viol est un crime prévu et condamné par le code pénal guinéen en ses articles 268, 269 et 270. Pour toujours mettre la pression sur les autorités afin que lumière soit faite dans ce dossier, ces activistes de défense de droits de l’homme prévoient d’organiser des sit-in devant le ministère de la défense.
« Pour savoir ce qui s’est réellement passé dans cette affaire nous envisageons une campagne numérique de soutien à dame X, faire un sit-in devant le ministère de la défense le jeudi, 12 décembre 2019. Ce sit-in sera l’occasion d’interpeller les autorités militaires pour une prise en charge rapide du dossier. Si à l’issu de cette démarche les choses n’avancent pas nous nous réservons le droit de porter plainte contre l’Etat guinéen devant la cour justice de justice de la CEDEAO pour réclamer justice pour dame X », dit-elle.
Pour l’heure, cette dame reste sans espoir. Elle est reniée par sa propre famille et fait l’objet de plusieurs attaques dans la ville de Siguiri.
N’Famoussa Siby, pour 224infos.org