En conférence de presse, ce lundi, 16 décembre 2019, le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est revenu sur le manque de récépissé qui  a sérieusement perturbé les opérations de recensement en prélude à l'organisation des élections législatives prévues le 16 février 2020.

Pour Me Salifou Kébé,  son institution avait pris des mesures pour éviter une rupture de récépissés dans les CAERLE.

« Pendant qu’on avait même pas 500.000 électeurs enrôlés, à notre niveau, on nous dit que les récépissés manquent. Or, 3 millions de récépissés sont allés sur le terrain. Soit, ils ont été gardés ou alors ils s’y sont mal pris », a expliqué le président de la CENI.

Pour corriger les dysfonctionnements qui avaient été constatés, le président de la CENI déclare qu’il avait dépêché des missions sur le terrain pour régler le problème.

« Il fallait savoir où sont passés les 3 millions de récépissés qu’on a envoyé sur le terrain. Si vous envoyez 3 millions de récépissés, vous ne vous attendez pas à 3 millions d’enrôlés, mais à au moins 2,5 millions », a précisé le patron de l’organe en charge de l’organisation des élections.

Sur la question qui est souvent revenue au cours des discussions entre les acteurs politiques et la CENI sur la fourniture des résultats des élections communales, le président de la CENI a réitéré l’incapacité de son institution à fournir les résultats par quartier et district.

« A aucun moment, dans nos opérations lors des communales, la CENI n’a eu à travailler sur les résultats regroupés par quartier ou par district. Vous savez, notre système électoral est de telle sorte qu’après le vote, il n’y a pas de transition entre le bureau de vote et la commission de centralisation. Il n’ya pas de lieux de regroupement, par exemple par quartier ou par district. Toute totalisation intermédiaire entre le bureau de vote et la CACV est interdite (…). C’est pourquoi la CENI est incapable aujourd’hui, de produire ce résultat», a-t-il évoqué.

Mamadou Samba Barry, pour 224infos.org