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Processus électoral : Bah Oury salue le retrait des commissaires à la CENI « je salue le fait que ceux là se retirent »

Bah-OURY

Le retrait des sept (7) commissaires du processus électoral continue d’alimenter les débats au sein de la classe politique guinéenne.  Ces commissaires dénoncent le processus électoral en cours notamment dans l’enrôlement des électeurs. En marge de la plénière du Front National pour la Défense de la Constitution le président de l’Union pour la Démocratie et le Développement (UDD) s’est prononcé sur cette actualité. Pour lui, ces commissaires  ont bien fait de quitter le processus en cours.

Après Bano Sow le vice-président de la Commission Electoral National Indépendante,  sept (7) Commissaires de la CENI vient  de lui emboité le pas. Ces commissaires issus de l’opposition ont boudé les travaux de la CENI en prélude aux élections législatives du 16 février 2020.  Bah Oury, le président de l’UDD soutient ces commissaires.

« Le retrait de ces sept (7) commissaires prouve que la CENI est en crise. Et à partir du moment que la CENI  qui est constitutionnellement l’organisme chargé d’organiser les  élections est en crise ça pose, de fait, la viabilité du processus électoral  qui est déjà engagé mais ce qui est le plus important c’est de revenir sur les raisons qui ont suscité cette nouvelle crise. Un fichier assaini, un fichier complet, un fichier qui prend en compte l’écrasante majorité  de la population en âge de  pouvoir voter est indispensable pour avoir la stabilité et la paix…personnellement je salue le fait que ceux là se retirent et j’espère  que la CENI en tant qu’institution se trouve aujourd’hui dans l’incapacité de pouvoir continuer correctement à travailler  », a déclaré Bah Oury.

Pour empêcher que la Guinée ne tombe dans une crise électorale sans précédente, le président  de l’UDD propose de poursuivre la dialogue entamé déjà sur le terrain par les anciens chefs d’Etat (Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Benin).

« Je crois que c’est dans cette dynamique qu’il faut encourager l’arrivée des anciens présidents (Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Benin) qui étaient là la semaine dernière qui ont engagé un processus permettant à la Guinée de débroussailler le terrain pour retrouver des voies de sorties de crise. Cette voie doit être encouragée, doit être suivie et la communauté régionale notamment la CEDEAO doit prendre d’avantage ses responsabilités  sur l’indispensable nécessité de mettre tous les acteurs y compris les autorités  officielles de la Guinée  autour de la table pour qu'un dialogue profond, un dialogue sérieux, un dialogue constructif soit réuni  pour passer en revu toutes les pistes de solution pour mettre la Guinée dans une voie de stabilisation », signale Bah Oury.

En tout cas la CENI se dit prête à aller aux élections législatives le 16 février  2020 comme indiqué dans son chronogramme. Reste donc à savoir si elle va accéder à la demande des commissaires démissionnaires qui demandent une extension de la date de l’enrôlement des électeurs.

N’Famoussa Siby, pour 224infos.org


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