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Interview : L'année 2019 de l’humoriste Mamadou Thug et ses projets pour 2020

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Connu sous le pseudonyme Mamadou Thug, Mamadou Lamine Diallo est l’un des rares artistes comédiens qui, se sont efforcés à se frayer une place sur la scène culturelle en Guinée.

Diplômé en médecine et connu sur la scène guinéenne à travers son film « Mamadou en ville », après 20ans de carrière, est devenu de nos jours l'un des artistes humoristes guinéens les plus respectés et adulés sur la scène nationale et internationale.

On aura tenté mais en vain car toujours pleins de vannes, il est difficile de tenir une interview sans verser des larmes de rire. Avec son slogan « Ça c'est moi ça ». Dans cette rencontre à domicile ce lundi 30 décembre 2019, l’icône de l’humour est revenu sur son année 2019 mais aussi les perspectives pour 2020.

Bonjour Mamadou Thug parlez-nous de votre année 2019 ?

Mamadou Thug : Beaucoup de choses ont marqué l’année 2019. Si nous prenons le mois de novembre 2018 j'ai été élu meilleur comédien du côté de Paris, j’ai fait une tournée là-bas et j'ai joué dans des festivals. Mais le plus important ici ce sont les acquis ; c'est le fait de vouloir professionnaliser le métier qu'on anime à travers des formations des jeunes qui sont à coté de moi à savoir Thierno Mamou, Diallo cravate et Pothiol.

Moi, Mamadou Thug j'ai joué dans des centaines de scène en 2019. Je suis allé en Europe, j'ai joué en Afrique et toutes les grandes scènes de Guinée et maintenant le festival des arts et rire, et qu'on le veille ou pas ce festival est devenu l'un des plus grands festival de la République de Guinée c’est l’événement qui a inspiré les autres événements à l’intérieur du pays(…) j'ai fait une tournée de plus de 5000km j’étais avec le jeûne Diallo cravate dans une sensibilisation sur la protection de l’environnement , on a fait 28 spectacles dans trois régions : Faranah , Mamou et Labé.

Et un autre acquis en 2019, les deux jeunes qui sont avec moi l'un vient de jouer sur la scène du parlement de rire et l'autre a joué au festival FIRA Bis  (festival international du rire d'Abidjan) 10éme édition organisée par Adama Dahico est le premier événement du rire d'Abidjan.

Et il faut noter notre participation avec Sow  Pedro à Drôle de baz'art crée par la relève dont Gandhi en tête. Personnellement,  février 2019 est mois de spectacle record,  lorsque tu joues dans une salle de 300 places et que dehors il y a plus de 700 personnes cela est un acquis. Aujourd’hui, nous travaillons pour que ces jeunes qui sont là prennent la relève,  réussissent à vivre de ce métier là.

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Quelles sont vos perspectives pour l’année 2020 ?

Mamadou Thug : En 2020 nous comptons organiser l'Open Comedy Club qui est à sa 5e édition. Et comme ce festival fêtera mes 20 ans de carrière,  il y aura beaucoup de pays qui  seront en Guinée pour cet événement. Actuellement nous sommes en discussion avec Mamane du parlement du rire et pleins d’autres humoristes.

Le festival des Arts et de Rire est au programme de l'année. Nous comptons organiser aussi la deuxième édition de con-con tour dans les universités et les écoles.  Cette fois-ci  déjà nous avons écrit à plus de 15 universités qui sont prêtes à recevoir Dardja Comedy Club pour plein d’humour et plein de rire mais avant, nous allons en faire d’abord une conférence pour que les gens comprennent c'est quoi l’humour, c'est quoi la comédie pour que les gens qui sont dans les universités puissent venir écrire des textes pour des artistes ou bien qu'eux-mêmes  ils viennent sur scène parce qu’on a besoin de professionnaliser ce métier.

A votre avis comment se porte la culture guinéenne ?

Mamadou Thug : Nous, privé,  avec tout ce qu’on voit je dirai que la culture se porte bien. Prenons l’exemple depuis quelques années des festivals sont organisés dans les différentes régions de la Guinée. Nous qui organisons pourquoi nous demandons de l’accompagnement, parce que nous offrons notre savoir faire à la communauté dans les règles de l’art.  On ne doit pas faire payer un spectacle dans un festival parce qu’on offre à la communauté c’est pourquoi le plus souvent on demande à être subventionné.

Comment voyez-vous l’implication de l'Etat dans la promotion de la  culture guinéenne ?

Mamadou Thug : L’Etat,  a devoir d’accompagner, de financer et  de subventionner les festivals ce n'est pas que les médias seulement qui ont besoin de subventions,  les festivals aussi en ont besoin(…) le ministère de la culture ne doit pas être juste un ministère de la musique,  on doit mettre les artistes de tous les bords au même pied d’égalité et je le disais la dernière fois au FENAC, il faut que cette année la vision change au niveau du ministère de la culture.

Mamadou Samba Barry, pour 224infos.org


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