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Tribune: Sommes-nous dirigés par des fous et malades ? (Siradio Kaalan Diallo)

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On a bien envie de savoir QUI nous dirigent….

Les grandes puissances économiques, les grands pays démocratiques, qui ont presque tout en mains, s’inquiètent et se penchent sur comment circonscrire la pandémie de Coronavirus.  Ces grandes puissances libèrent des prisonniers, distribuent gratuitement des vivres à leurs populations, interdisent les rencontres même entre président et ministre.  Tout cela pour éviter la propagation de la maladie. Ces grandes puissances prient, prient et prient. Ces grandes puissances demandent l’aide de tous, société civile, opposition, religieux…, demandent gouvernants et gouvernés, demandent opposants et opposés de regarder dans la même direction pour vaincre ensemble l’ennemi commun. Là-bas l’ennemi commun actuel est le covid-19.  Dans les pays développés, responsables et sérieux, l’ennemi commun est bien le covid-19.

On a distribué des kits sanitaires gratuitement, on a officialisé la gratuité de plusieurs besoins fondamentaux de la population.  Là-bas, on a assuré des mesures d’accompagnement suite au confinement. Là-bas, les confinés sont juste nostalgiques mais pas affamés. Là-bas, les confinés sont juste ennuyés mais jamais vandalisés, jamais des exactions….
Là-bas, la confiance entre population et autorité sanitaire y est. Donc aucune peur, aucun moral abattu. Là-bas, les chefs malades se soumettent aux exigences du corps médical. Là-bas, les chefs malades disent la vérité, rassurent la population. Là-bas, les autorités communiquent, pas pour des raisons politiques.
Là-bas, la santé de la population vaut mille fois un siège d’un député.
Là-bas, la santé de la population vaut mille fois le confort et privilèges des dirigeants.

SOMMES NOUS DIRIGÉS PAR DES FOUS ET MALADES?

On a bien envie de savoir QUI nous dirigent...
On a été au courant de l’existence de la maladie. Mais pas n’importe quelle maladie. Pas le palu, pas de rhumatisme, pas de cancer, pas de gastrite.  Ici, on savait que la maladie y était . Mais pas n’importe quelle maladie, ce n’est même pas EBOLA. Mais de quelle maladie s’agit-elle ?
C’est celle qui a mis l’économie mondiale à genoux, qui a fait trembler la maison blanche,  qui a giflé les royaumes unis, et encore celle qui a fermé MOSQUÉES  et ÉGLISES, bref tous les lieux publics.
Ici on savait que la maladie est réelle.
Mais avions nous préféré la garder avec nous comme un diamant bleu? En tout cas, nous l’avions gardé soigneusement.  On l’a gardé pour des raisons politiques? Oubien le 22 mars était la principale priorité?
Étions nous dit de la garder pour ne pas mettre à l’eau le 22 mars?
Ce n’est pas nous qui l’avons transporté de l’Europe en Guinée? Lors de nos multiples voyages non justifiés?
Des hauts cadres n’étaient pas revenus avec elle quelques heures avant notre priorité de 22 mars?

SOMMES NOUS DIRIGÉS PAR DES FOUS ET MALADES?

On a bien envie de savoir QUI nous dirigent…
Dès après notre grande priorité de 22 mars, avons nous annoncé la fermeture des frontières, pourquoi?
Jeter de la poudre dans les yeux des populations?  Maintenant nous nous rendons compte qu’on avait gardé un fruit pourri ?
La réponse est certes POSITIVE . On se rend compte qu’on avait gardé un fruit pourri.
Qu’est Ce qui doit suivre? LES ODEURS SE DÉGAGENT ET ÇA SE PROPAGENT..
Alors comment s’y prendre? Dire la vérité ou continuer dans notre coutume?
En tout cas ce n’est plus un secret pour nous, car les premières victimes sont dans nos rangs. Alors que faire?

POLITISER ou SOCIALISER ?

On a déjà une coutume. Tout ce qui arrive à la Guinée est politique sinon ça doit être politiquement géré.
Pourtant des têtes tombent! Elles tombent, le centre de traitement de Donka est inondé. Et parfois ce sont des hauts comportés parmi nous. Mais nous voulons toujours jouer à notre coutume. Nous cachons la vérité malgré le monde ne se limite plus entre quatre murs.
Nous continuons à cacher la vérité. Mais oublions nous que nous avons à faire à une maladie TRÈS JUSTE ET IMPARTIALE? Cette maladie est très  IMPARTIALE. Alors n’est-il pas nécessaire de trouver un traitement équitable? Une communication réelle et rassurante?
Plus les jours passent plus le nombre de malades augmente. Et dans chaque lot, on retrouve un de nous. Et ça continue.  Nous commençons à voir la vraie impartialité de la maladie.  Alors toute victime dans nos rangs va se dénoncer soit même.
Mais quand la maladie tape la GRANDE MAISON, on refuse de dire ce qui se passe. Alors qu’on souffre, on a peur, mais la  politique nous domine. Ce chaos dans la GRANDE MAISON ne nous empêche pas de parler politique.

Nous procédons à des fausses annonces, nous detournons l’esprit de nos citoyens. Nous procédons à des KIDNAPPINGS, à des ARRESTATIONS. On a fermé les MOSQUÉES ça ne nous dérange pas, on a fermé les ÉGLISES ça ne nous dérange pas.
Mais le petit MAMADOU dans le quartier autour du thé parle D’ALTERNANCE, de BONS RÉSULTATS d’élections,cela ne nous laisse pas dormir. Il devient la cible à battre, il faut l’arrêter, il faut l’emprisonner. Petit MAMADOU devient ENNEMI de la république, oubliant l’ennemi commun qui secoue le monde.

On nous teste positif, nous cachons. On nous demande d’être hospitalisés on REFUSE et on rentre chez nous comme on a de belles villas, climatisées, de jolies salons, de jolies voitures. Oublions nous qu’en rentrant malade nous allons contaminer des dizaines de pauvres gens?

SOMMES NOUS FOUS ou MALADES ?

Certes, on est malade après le test de l’ANSS.  Mais ne sommes nous pas FOUS aussi?
Un malade est celui qui se soumet aux exigences des médecins. Un malade est celui qui évite de contaminer ses compatriotes. Un malade est celui qui se sacrifie pour sauver le reste de sa population.
Mais un malade qui dicte des ordres aux médecins
Un malade qui choisit son lieu de traitement
Un malade qui accepte d’être en contact avec des personnes saines
Un malade qui pense à ses villas, à ses voitures, à son privilège habituel, EST-IL SEULEMENT MALADE? N’EST-IL PAS MALADE ET FOU?

SOMMES NOUS DIRIGÉS PAR DES FOUS ET MALADES?

Chacun a sa réponse …

SIRADIO KAALAN DIALLO, JOURNALISTE COMMUNICANT


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