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Plan de riposte économique : «Entre Kassory le coupable par défaut et Talibé Sylla, l'accusé parfait je refuse que le premier soit le bouc émissaire d'une toile agitée et érectile» selon Habib Marouane Camara (Tribune)

Marouane

Ce qu'il faille tout d'abord souligner, le plan de riposte économique au COVID-19 de la Guinée, est un document ouvert aux critiques, observations et améliorations de tous les partenaires locaux ( patronat, syndicat, société civile) et des partenaires financiers étrangers ( banque mondiale, FMI, BAD, BID...) pour intégrer tous les éléments nécessaires pour une meilleure riposte, partagée et acceptée de tous.

Toutes ces démarches visent à une inclusivité plus large et mieux faisable dans un contexte économique difficile et où la chasse des fonds se fait avec beaucoup plus de pédagogie et déontologie à la fois dans la procédure que dans le contenu du document.

Un tel plan n'est jamais parfait et encore moins satisfaisant, c'est pourquoi, il n'est pas fermé et fait l'objet de plusieurs observations et modifications pour avoir un charme très actif et plus séducteur aux yeux des partenaires financiers qui s'engagent à accompagner. S'il se trouve que la Banque mondiale, qui a été préalablement saisie par le gouvernement guinéen pour sa contribution et étude du document à révélé des pratiques peu orthodoxes et répréhensibles aux regards des pratiques et usages en la matière, ce n'est pas à un Premier Ministre de porter la responsabilité.

D'autant plus que, contrairement, aux commentaires polluants de nature à discréditer le gouvernement, le plan de riposte économique n'a pas été rejeté par la Banque mondiale. La supposée surfacturation démantelée vise un secteur bien défini du gouvernement qui le ministère de l'énergie. C'est à ce dernier de se justifier par rapport à l'observation faite par la Banque mondiale, soit améliorer les chiffres ou les maintenir avec des explications précises.

C'est à juste raison, que la Banque mondiale dans sa lettre-réponse a fait ampliation aux départements sectoriels concernés.Pour une fois, je refuse que Kassory Fofana, malgré son impopularité soit pris comme un bouc émissaire ou le gros mouton qu'il faille s'offrir comme sacrifice. Il ne peut responsable en rien dans cette erreur. S'il faut trouver des responsables, ce sont les techniciens du ministère de l'énergie et tout le pool économique qui a manqué de vigilance.

L'accusé parfait est bien entendu le ministère de l'énergie qui semble avoir triché sur les chiffres au regard des observations faites par la Banque mondiale.

Dans un tel travail, la Primature n'est qu'un organe de coordination et d'impulsions politiques. Le travail technique revient à chaque département ministériel qui entre dans le cadre de la riposte. Au niveau des transports, le PM adresse un courrier à ce secteur pour demander un travail lié à la gratuité des transports publics et le coût que cela impliquerait.

Au ministère du budget, c'est l'allègement des charges au niveau des taxes et autres. Le Premier Ministre est un Chef-d'oeuvre qui n'est pas forcément un ouvrier. Il faut faire la part des choses.

Il faut plutôt questionner la responsabilité du département incriminé que de tomber à bras raccourci sur le pauvre et mal-aimé Kassory Fofana. Jusqu'à preuve du contraire, je dis bien que l'accusé parfait est Cheick Talibé Sylla. Kassory Fofana n'est qu'un coupable par défaut.

Par Habib Marouane Camara, Journaliste et Analyste Politique


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