« Le clash est une branche de la musique. Donc il a sa place dans l’industrie musicale guinéenne».

Tels sont les propos de la machine à tube Singleton, propos tenus lors d’une interview qu’il a accordé au site 224infos.org ce mercredi 2 mai 2018.

Si le phénomène de clash est mal vu par certains observateurs du paysage musical urbain, tel n’est pas le cas chez l’artiste chanteur Mohamed Sayd Bangoura ‘’Singleton’’. Pour lui, le clash est une branche de la musique. Donc il a sa place dans l’industrie musicale, mais tout  dépend de la conception que chacun de nous lui donne, parce qu’il a plusieurs branches, il a un côté business et sérieux.

« Le clash est important dans l’industrie musicale si c’est rentable, mais malheureusement dans notre milieu ça se transforme vite à la haine.  En Guinée, les gens peuvent commencer positivement les choses, à un moment donné, ça dévient la haine. Le clash vend l’artiste et son album, parce que ça te remet dans l’actualité. Il y a des clashs auxquels on ne répond pas, mais il y a d’autres aussi qu’il faut répondre» indique le chanteur.

D’autre part selon lui :

« Le clash est très dangereux, parce qu’on ne connait pas encore cette culture chez nous. Si le public mélomane n’a pas cette culture, les choses peuvent se passer autrement. C’est pour dire qu’il détruit la musique urbaine dans beaucoup de pays, il peut même conduire  certains à s’entre tuer. Il y a ce côté négatif. Sinon le clash est normal, mais si les gens n’ont pas cette culture ça entraine la violence», dit-il.

S’adressant au public mélomane, il a laissé entendre qu’il doit comprendre que les artistes guinéens sont tous les mêmes, et ils représentent tous, le drapeau rouge, jaune, vert…même s’il y a le clash, il ne faut pas que les fans prennent un seul côté pour haïr le côté adverse. Il ne faut pas qu’ils mettent cette négativité dans la tête.

Pour finir, il adresse des remerciements :

« Je remercie tous mes fans qui ont eu confiance en moi depuis le début, il ne faut pas qu’ils baissent les bras. Je me bats avec ma structure pour venir avec du lourd».

Abou Bakr Bangoura pour 224infos.org