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Kaporo centre : Des citoyens dans la rue après un déguerpissement.

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C'est aux environs de 5 heures du matin que des vendeurs de bois, boutiquiers et étalagistes de kaporo centre dans la commune de Ratoma ont vu leurs boutiques et magasins démolis. Selon des témoins trouvés sur place, d'importants dégâts matériels ont été enregistrés. Il y’aurai également une forte somme d’argent qui a disparue. Ces citoyens ont barricadé donc la route, empêchant du coup toute circulation sur le tronçon kaporo-Kipé. Lamah Michel est l'une des victimes.

« A 5heures du matin, on n'a vu des militaires avec des machines venus dégager ici. Et puis il y avait le courant en. Lorsqu'ils ont commencé, il y'a eu beaucoup de court-circuit. On n'a perdu assez de marchandises. Là où on n'est, on ne peut pas dire exactement combien on n'a perdu », explique ce vieil homme.

Plusieurs Citoyens  pointent  du doigt les responsables locaux dans cette affaire, notamment ceux de la commune et le chef du quartier.  Selon  Lamah Michel, ils ont été bernés par ces derniers.

«  Le quartier nous avait déjà dit qu'ici appartient à quelqu'un, mais on n'est allé voir la commune parce que ce sont eux qui nous ont installé ici. Ils nous ont dit de rester tranquille que rien ne pourra nous arriver ; que c'est la commune qui coiffe le quartier. Et à chaque fin d'année la commune vient nous réclamer de l'argent. Dans la semaine là, le quartier est venu nous dire que nous allons quitter sans préavis. On n'est parti dire cela  à la commune ils nous ont dit  de rester tranquille »,  explique t-il.

Interrogé,  Alseny Chawi Soumah, le chef du quartier Kaporo centre nie toute responsabilité dans cette affaire. Et  Selon le chef du quartier, ce déguerpissement est une bonne chose. Car dit-il, ce coin était devenu un lieu de prostitution, de vente et de consommation d’alcool à grande échelle. Cet espace appartiendrait  à Mr Sheck Sadibou Saada KANN Homme d'affaires.

«  Ce déguerpissement vient à point nommé. C'est un coin qui ne fait pas honneur à Kaporo. Des buvettes y sont nées, des chambres de passage. C'est une ville de débauche à une dimension très inquiétante. Par le billet de Mr KANN, propriétaire des lieux, détenteur de tous les documents administratifs, par bonne foi il a accepté que ces vendeurs viennent vendre. Et lorsqu'il était prêt à travailler sur le terrain, il a demandé à ce que les gens quittent les lieux », a indiqué le chef du quartier.

Poursuivant, Alseny Chawi Soumah souligne que ces citoyens sont victimes d'entêtement.

«  j'ai invité très respectueusement tous les occupants des lieux. Ils sont venus massivement. Après avoir sensibilisé de quitter les lieux, ils m'ont dit de demander doléance ; je l'ai fait et ça c'était depuis 2016 et en 2017 aussi c'était la même chose. Donc j'ai reçu la correspondance de la justice dans cette affaire le  28 /04/ 2018 demandant aux occupants de quitter les lieux dans 72h. J'ai aussitôt appelé mon chef secteur pour aller transmettre le message. Il est parti sur les lieux, il a informé un à un tous les occupants. Et certains ont dit qu'ils ne sont pas prêt à quitter, soit disant que c'est un domaine public maritime. Donc ils se sont entêtés », dit- il.

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Par ailleurs, le chef du quartier de kaporo  nous a laissé entendre qu'il ne peut rien contre une décision de justice

« lorsqu'une décision de justice vient au niveau de l'autorité locale, je n'ai aucun droit  et aucun devoir de réfuter ça. Si la décision de la justice est venue pour les faire déguerpir, je ne peux pas assumer », a conclut Alseny Chawi Soumah.

En tout cas, ces citoyens nous ont laissé entendre qu'ils ne quitteront pas les lieux tant qu'ils ne seront pas rétablis dans leur droit.

N'Famoussa Siby pour 224infos.org


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