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Paul Kagame reçu à l'Élysée pour réchauffer les relations entre la France et le Rwanda

kagame à l'elysee

Le président du Rwanda Paul Kagame a été reçu mercredi par Emmanuel Macron. Il s'agit de sa première visite à l'Élysée depuis 2011, alors que les relations entre Paris et Kigali restent distendues depuis le génocide rwandais de 1994.

C’est une première depuis 2011. Le président rwandais Paul Kagame a effectué mercredi 23 mai une visite à l’Élysée où il a été reçu par son homologue français Emmanuel Macron. Le chef d’Etat africain est présent mercredi et jeudi à Paris pour participer au salon VivaTech, son pays d'Afrique centrale nourrissant l'ambition de devenir l'un des centres numériques du continent.

Par ailleurs, Louise Mushikiwabo, ministre des Affaires étrangères du Rwanda, accorde à cette occasion un entretien à France 24 en anglais ce mercredi à 20 heures.

Durant ce déplacement de deux jours, Paul Kagame participe à l’Élysée à un déjeuner réunissant des patrons du numérique, comme Mark Zuckerberg (Facebook) et Satya Nadella (Microsoft). Il s'entretiendra ensuite en tête-à-tête avec Emmanuel Macron avant une déclaration commune. Les deux présidents effectueront également ensemble une partie de la visite du salon VivaTech.

"Ils veulent travailler ensemble"

Les deux dirigeants se sont déjà vus à deux reprises en un an, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU et en Inde à l'occasion du sommet solaire. "Ils veulent travailler ensemble malgré la complexité de la relation bilatérale", indique l'Élysée, en pointant les "convergences de vue dans les domaines de l'innovation, du climat ou des opérations de maintien de paix en Afrique".

Les questions multilatérales seront donc au coeur de l'entretien alors que Paul Kagame est le président en exercice de l'Union africaine, qui tiendra son sommet début juillet en Mauritanie, où une visite d'Emmanuel Macron est envisagée.

Depuis le génocide rwandais en 1994, les relations sont distendues entre la France et le Rwanda. Paul Kagame, arrivé au pouvoir après le génocide, a accusé les autorités françaises d'avoir soutenu le pouvoir Hutu et d'avoir été un acteur des tueries ayant fait, selon l'ONU, quelque 800 000 morts entre avril et juillet 1994, essentiellement parmi la minorité Tutsi, mais aussi chez les Hutu modérés.

Paris a toujours démenti toute implication dans les massacres. Mais en 2010, le président Nicolas Sarkozy avait reconnu lors d'un déplacement à Kigali de "graves erreurs d'appréciation" de Paris et une "forme d'aveuglement", sans toutefois présenter d'excuses. Nicolas Sarkozy avait ensuite reçu Paul Kagame à l'Élysée en 2011.

Avec AFP


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