« ..la culture guinéenne ne se porte pas très bien » selon Mohamed Tafsir Bangoura
La jeunesse africaine et particulièrement guinéenne adopte du jour au jour la culture étrangère tout en piétinant les valeurs civilisationnelles et culturelles de la Guinée. Conséquence directe de la mondialisation.
C’est une situation qui devient de plus en plus préoccupante.
Les acteurs pour la promotion de la culture africaine et guinéenne en particulier brisent le silence. C’est le cas notamment Mohamed Tafsir Bangoura professeur de philosophie au sein d’un lycée de la place que notre rédaction a rencontré. Il estime que la culture guinéenne se porte mal présentement
« De nos jours la culture guinéenne ne se porte pas très bien. Dans la mesure où il y a plus d’avantage un accent qui est mis sur la culture étrangère qui se fait valoir aujourd’hui au dépend de notre propre culture. Donc sur ce point-là je pense bien qu’il faut revoir les choses pour d’avantage faire la promotion de notre culture au profit des autres », explique d’entrée le professeur.
Poursuivant, notre interlocuteur évoque les facteurs qui sont à la base de cette situation.
Pour Mohamed Tafsir Bangoura :
« en premier lieu nous avons la conscience de cette nouvelle génération. Avant, il y avait une conscience qui était en relation avec l’éducation familiale. De nos jours, nos jeunes se penchent d’avantage sur les valeurs culturelles qui sont issues des autres continents à travers les progrès techniques et technologiques. Parce que tout simplement le monde est devenu de nos jours un village planétaire. Donc le premier facteur c’est la conscience. Deuxièmement, c’est aussi lié à des décisions politiques. Parce qu’il n’y a aucune décision politique qui fait la promotion de la culture africaine et de la Guinée en particulier. Pour un besoin de logique, même les budgets qui sont alloués pour la promotion de la culture ce sont des budgets qui sont très minimes. Donc à ce niveau le facteur est aussi en relation avec ces décisions politiques. Au-delà de ça, il y a un autre facteur qui est en relation avec nos éducations. De nos jours, il y a une certaine démission parentale à la base. Avant il y avait des éducations même au niveau de nos écoles », indique-t-il de par la suite.
Le philosophe ne s’est pas limité là il a également indiqué des solutions qui pourront faire revenir la jeunesse a plus de considération pour la culture guinéenne
« Pour un premier temps, il faudrait que les parents puissent avoir une certaine conscience par rapport au suivi même des enfants. Et pensent aussi à une revalorisation de notre culture en participant d’avantage dans l’éducation de leurs enfants. Ça peut être un premier facteur qui peut pousser la culture guinéenne. Il y a également les décisions politiques. Parce que toute société, toute nation est régie sur les textes et les législations. Donc il faut des décisions très fortes qui peuvent inciter à d’avantage se concentrer sur notre propre culture. En faisant quoi ? En initiant des modules de formation ou de sensibilisation ou encore en instaurant dans le système éducatif des cours qui sont en relation avec la visibilité de la promotion de notre propre culture… », Conclut-il.
N’Famoussa Siby pour 224infos.org