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Salifou Camara « Il y'a des bandits à col blanc qui cherchent à anéantir le peuple ».

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Interrogé ce vendredi, 19 octobre 2018, par la rédaction du 224infos.org, sur la crise qui secoue l'école guinéenne, le secrétaire général de la fédération syndicale professionnelle de l'éducation nous a révélé ceci

«  A Dabola (Haute Guinée), le maire dit carrément à la section syndicale qu'avant n'importe qu'elle réunion, il faut écrire une lettre d'autorisation et dire au maire que nous voulons faire une réunion, est-ce que vous acceptiez ?...Je vous parle, mais franchement j'ai la tête baissée. La tête baissée pourquoi ? Parce-que certains ont tendance à saper la démocratie guinéenne. J'ai le cœur qui saigne. Mon cœur saigne pourquoi ? Parce-que il y'a des bandits à col blanc qui cherchent aujourd'hui à anéantir le peuple. Ce peuple ne mérite pas ça. Les enseignants ne méritent pas un tel sort. Nous ne sommes pas des opposants au gouvernement, nous sommes simplement des syndicalistes », se lamente le syndicat.

Tout comme le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée (SLECG), la FSPE selon son secrétaire général, est en train de défendre la même cause. Celle de l'amélioration des conditions de vie et de travail des enseignantes et enseignants du pays

« On n’a pas demandé au gouvernement de déplacer une montagne. Nous avons dit l'amélioration de nos conditions de vie et de travail. Il faut qu'on ait aujourd'hui un logement, il faut qu'on ait une mutuelle qui puisse nous permettre de réaliser nos projets, de préparer l'avenir de nos enfants. Il faut qu'on ait aujourd'hui une couverture sanitaire. Tout ce qu'on a dit, ça y est dans le statut particulier de l'éducation », précise Salifou Camara.

Pour finir, le numéro 1 de la fédération syndicale professionnelle de l'éducation a souligné que le gouvernement est aujourd'hui responsable de la crise qui mine le secteur éducatif guinéen.

La FSPE appelle donc tous les enseignants à descendre dans la rue le samedi, 27 octobre 2018, pour une marche pacifique. Ce, pour protester contre ce qu'elle appelle le refus du gouvernement d'ouvrir un dialogue avec le syndicat.

Yamoussa Cheick Camara pour 224infos.org


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