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Guinée : La journée mondiale des AVC célébrée pour la première fois

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La première édition de la journée mondiale des AVC (accident vasculaire cérébral)  a été célébrée ce lundi, 29 octobre 2018, à Conakry. C'est une initiative du service de neurologie de l'hôpital Ignace Deen et ses partenaires.

Le thème choisi est "agir vite et correctement pour le cerveau".

La rencontre a mobilisé plusieurs médecins spécialistes en la matière, des cadres du pays, mais aussi des patients victimes des accidents vasculaires cérébraux dans la salle des congrès au palais du peuple.

L'accident vasculaire cérébral est aujourd'hui un enjeu majeur de santé publique, avec une mortalité de plus en plus élevée et un handicape grandissant.
Il est donc nécessaire de faire une campagne de sensibilisation au tour de cette maladie à l'instar des autres comme le VIH, le paludisme..., mais aussi de renforcer les capacités des neurologues guinéens pour une bonne prise en charge des patients victimes

« Y'a un double objectif. Le premier, c'est la sensibilisation des masses et des populations et le second c'est le renforcement des capacités des équipes qui existent localement », a indiqué Fodé Abass Cissé, Chef du service de neurologie à Ignace Deen.

Pour donc réussir le pari, le service organisateur de l'événement a tendu la main à plusieurs neurologues étrangers, notamment ceux de la Belgique pour une conférence débat à Conakry

« Les dangers liés aux AVC..., ça entraîne une perte de fonction d'une partie du cerveau. En fonction de l'endroit, vous pouvez être incapable de parler, incapable de bouger, incapable de ressortir des émotions par exemple », a signifié Gilles Naeije, professeur associé dans le service de neurologie de l'hôpital Érasme à Bruxelles(Belgique).

Selon l'OMS, les AVC représentent la deuxième cause de mortalité dans le monde.

Et à l'hôpital Ignace Deen, les statistiques hospitalières ont montré que les accidents vasculaires cérébraux représentent la première cause de mortalité.

Mais qu'est ce qui explique cette mortalité grandissante dans nos hôpitaux en Guinée ?

Docteur Hassan Bah, président de l'ordre National des médecins répond

« Je pense qu'aujourd'hui il faut dire avec insistance que malheureusement dans nos hôpitaux, le plateau technique que nous avons, ne nous permet pas de prendre un accident vasculaire cérébral dans la globalité. C'est ce qui explique la mortalité très élevée dans nos services de réanimation », a-t-il souligné.

Le service de neurologie de l'hôpital Ignace Deen et ses partenaires ont saisi l'occasion pour faire un don de médicaments aux patients victimes des AVC présents dans la salle.

Yamoussa Cheick Camara pour 224infos.org


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