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Crime passionnel/Mamou : il tue son amante, Madame Ramatoulaye DIallo, une enseignante (le récit)...

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MAMOU - C’est un récit "déchirant" d’un crime passionnel dont la victime est une enseignante. L’assassin de l’institutrice madame Madame Ramatoulaye Diallo en service à l’école primaire de Madina Scierie vient de relater les faits, en expliquant ses motivations.

Le récit de Mamoudou Bah ‘Pita’ qui vient d’être condamné à perpétuité  avec 30 ans de sûreté est bouleversant.

Après l'assassinat de cette enseignante, plusieurs choses avaient été dites et chacun en tirait sa propre conclusion dans la ville de Mamou.

Devant une assistance hébétée, le condamné a expliqué de long en large ce qui l’a poussé à commettre ce crime. Explications…

«  Quand je suis venu à Mamou, je logeais à Abattoir avec la mère de mon enfant. Elle s'appelle Safi. C'est la sœur  de Ramatoulaye qui m'a logé ici. C'est dans ça que j'ai entretenu une relation avec Rama. Elle a été opérée un jour,  je suis allé pour la rendre visite à l'hôpital. Arrivé là-bas,  sa sœur  est venue me dire qu'elle n'a pas mangé faute moyen. Que son mari n'envoie pas sa dépense. Alors,  j'ai tout cherché pour elle ce jour. De retour à la maison, elle m'a appelé et m'a promis de me rester reconnaissante. Tout le monde savait qu'on sortait ensemble. Même sa famille est au courant. Elle m'a séparé de Safi et celle-ci est rentrée chez elle. Un jour, le mari de Rama m'a trouvé chez elle. Je faisais du thé et j'ai dit à Rama de lui servir. Quand celui-ci a commencé de boire,  Rama lui a demandé s'il va boire un thé que j’ai (son rival, ndlr) préparé après tout ce qu'il a dit sur moi. C'est pour vous dire que tout le monde est au courant de notre relation. Elle a divorcé avec son premier mari à cause de moi. On s'est promis alors qu’aucun d'entre nous ne va encore se marier. Mais elle n'a pas tenu. Je fais tout pour elle.

Quand j’ai voulu me rendre à Dakar, Ramatoulaye a confisqué mon téléphone. Je lui ai donné  190.000 Francs guinéens pour récupérer mon téléphone. Je partais à Dakar dans l’intention de rester 3 mois. Elle m'a dit que c'est 10 jours qu'elle m'a donné. Le 24 décembre je l'ai appelé. Elle m'a dit qu'elle est à Conakry pour des sacrifices. Elle m'a dit qu'elle rentre à Mamou le 1er janvier. Elle m'a demandé de revenir moi aussi. Au retour, je l'ai envoyé plusieurs cadeaux. On a continué mais je ne savais pas qu'elle s'est mariée à nouveau. Quand j'ai été informé, je lui ai dit que des gens m'ont confié qu'elle m'a trahi. En ce temps son frère qui était là n'aimait plus la voir auprès de moi. En fin de compte,  elle m'a expliqué qu'elle a un mari désormais. Je lui ai dit que je vais l'assassiner et me suicider par après. C'est ainsi, un samedi matin j'ai pris un couteau et je suis allé la trouver chez elle et je l'ai tué. Je suis revenu chez moi en tentant de me suicider dans ma chambre, malheureusement  on m'a arrêté.

On avait un accord. On s’était promis de vivre ensemble pour le reste de nos vies. Car elle a chassé ma maîtresse et à cause de moi son mari l'a quitté. Je ne regrette rien. Tout ce que je regrette aujourd’hui, c’’est le fait que  je n’ai pas pu me suicider. Si j’avais réussi, on ne serait pas là en train de parler de cela aujourd'hui», a-t-il relaté.

// Source : Africaguinee.com

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