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Entrepreneuriat : « il faut être leur copine pour avoir des marchés » dénonce la patronne de COGUIB

Une cheffe d’entreprise dévoile le marché de gré à gré dans certains départements ministériels !

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La cheffe d’entreprise de la Coopération Guinéenne De Business COGUIB a dénoncé des marchés de gré à gré dans certains départements notamment celui de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Tout est parti d’un appel d’offre lancé par le ministère, concernant trois lots notamment le nettoyage, le cahier de registre et les cahiers.

Concernant le nettoyage, c’est son entreprise et une autre qui se sont présentées

« on a reçu une fiche de dépouillement le 14 février. Pour le nettoyage, deux entreprises seulement COGUIB et AlAMA Prestation se sont présentées, COGUIB avait une enveloppe de 260 millions GNF pour les trois sous lots notamment le cabinet, l’alphabétisation et une autre direction qui se trouve à Donka et Alama Prestation, une enveloppe de 504 millions775 mille GNF. Je me demande c’est par quel biais on fait la selecte, je ne sais même pas si c’est Alama qui a été maintenue ou une autre société fantôme. Du coup, je suis allée aujourd’hui (vendredi 20 avril), pour avoir des informations chez le responsable de passation de marché au sein du ministère à l’occurrence de M. Keïta, il s’est mis dans tous ses états pour me rejeter car il sait que le dossier est flou » scande Mme Camara Djéné Condé.

Selon Mme Camara, les postulants doivent recevoir des informations une semaine après le dépôt

« Dans les conditions normales, si la direction du marché public fini de faire son travail, il rend compte à eux. C’est à eux d’envoyer une lettre d’attribution à ceux qui ont eu le marché et informer ceux qui n’ont pas eu, car nous avons un document couché, par exemple la caution de soumission, ce sont des papiers de banque et il y’a un temps pour retourner et si cela expire, une partie de notre argent sera bloquée » notifie-t-elle.

Remplissant toutes les conditions, La patronne de la COGUIB se demande pourquoi son entreprise est laissée pour compte

« Il y’a des gens qui ont des marchés mais n’ont pas de bureaux, et moi je suis formelle. Les critères de sélection c’est dans le cahier de charge, on a acheté le cahier à 500 mille GNF, il y’a tous les détails sur les dossiers à fournir, je ne sais pas si c’est Alama qui a eu ou une société fantôme, et qu’est ce qui a fait que la COGUIB n’a pas eu, c’est ce que je veux savoir. Là où le bas blaisse l’Etat crie tous les jours qu’il n’y a pas d’argent, comment peut-on prendre un montant plus haut par rapport au moyen disant ? » S’interroge-t-elle.

COGUIB dénonce le marché gré à gré COGUIB dénonce le marché gré à gré

Au-delà du ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation, Mme Camara a dénoncé les mêmes pratiques au sein du ministère des finances et du tourisme

« les dirigeants ne font que décourager les PME, il faut être leur copine pour avoir des marchés. Au ministère de l’économie et des finances on avait des marchés, mais quand Maladho est venue, elle a mis fin sur les marchés sans informer les entreprises. Au tourisme, on a un marché ça fait deux ans le service est fait et on n’est pas payé » s’indigne-t-elle.

La cheffe d’entreprise lance un appel au chef de l’Etat à promouvoir les PME et surtout les femmes qui sont dans l’entrepreneuriat

« Je lance un appel au chef de l’Etat d’aider les PME en général et celles qui sont gérées par les femmes en particulier. Faire comme les autres pays, les 10% du marché de l’Etat sont octroyées à ces femmes qui sont dans le formel » conclut-elle.

Affaire à Suivre…

// Avec kalenews.org / Hassatou Lamarana Bah


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