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Accord gouvernement-Syndicat : Aboubacar Soumah se démarque, Mohamed Bangoura fustige « Tant pis pour Aboubacar Soumah »

Mohamed-Bangoura

L’intersyndical de l’éducation et le gouvernement guinéen sont parvenus à un accord de sortie crise au sein de l’éducation guinéenne ce Mardi, 29 janvier 2020. Cet accord est issu de deux jours d’intenses travaux. Les représentants du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG) saluent un accord historique.

Un accord est trouvé entre Syndicat et gouvernement à l'absence d'Aboubacar Soumah. Dans cet accord arraché tard dans la nuit de ce mardi, le gouvernement guinéen s’est engagé de faire un apport financier de  6 milliards 740 millions 137 mille 202 francs guinéens par mois, ce qui va désormais compléter en plus du montant collecté à la suite du recensement des enseignants à un total de 21 milliards 268 millions 200 mille francs guinéens.

Les primes sur les salaires des enseignants sont repartis comme suit : Zone spéciale de Conakry : 450 mille GNF par mois ; Chef-lieu de région administrative : 600 mille GNF par mois ; Chef-lieu de préfecture: 750 mille GNF par mois ; Sous-préfecture : 1 million de francs Guinéens. Districts et villages: 1 million 300 mille par mois.

Un accord que le secrétaire général du SLECG Aboubacar Soumah rejette en bloc. Soulignant qu’il n’a pas été associé à la signature de ce protocole d’accord.

Pour Mohamed Bangoura, cet accord concerne tous les enseignants et à aucun cas Aboubacar Soumah ne peut exclure un membre élu du SLECG.

« Tant pis pour Aboubacar Soumah. Aboubacar Soumah n’a pas la qualité de suspendre ou d’exclure un membre qui est élu comme lui. Moi je crois que beaucoup doivent se souvenir de l’évènement  de novembre 2017 où après avoir déclenché une grève, le secretaire général d’alors, Souleymane Sy Savané l’avais suspendu par la suite exclu du SLECG et vous avez vu la réaction de ce monsieur qui disait qu’un élu ne pouvait pas exclure un autre élu… », dit Mohamed Bangoura.

Il invite ainsi les enseignants guinéens à rejoindre le chemin de l’école suite à la signature de ce protocole d’accord afin d’éviter tout problème avec l’Etat.

« La lutte syndicale n’est pas la défiance de l’Etat et quand on est syndicaliste on est automatiquement obligé de devenir partenaire au gouvernement. Si nous voulons améliorer les conditions de vie et de travail des travailleurs  ou de nos mandants  il faudrait que nous soyons aussi flexibles  et docile afin de pouvoir cajoler le gouvernement et obtenir ce que nous voulons allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie », indique Mohamed Bangoura le porte parole exclu du SLECG.

Reste désormais à savoir si le secrétaire général Aboubacar Soumah va entériner ce protocole d’accord et suspendre le mot d’ordre de grève générale illimitée.

N’Famoussa Siby, pour 224infos.org


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