La rentrée académique prévue pour ce 1er décembre ne connaît pas de grand engouement dans les instituts de Conakry. C'est le cas à l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC) de Kountia. Ici les étudiants se comptent au bout des doigts.

Cour vides d'étudiants, salles de classes presque vides, c'est le visage que présente l'ISIC de Kountia en ce mardi, jour de rentrée. Ici, toutes les mesures sanitaires et sécuritaires sont respectées. Mais ceux pour qui ils sont faits manquent à l'appel. Les personnes qui sont le plus présentes sont les professeurs et le personnel enseignant. Pour Mamady Yaya Cissé, directeur général adjoint des études, cette absence des étudiants peut s'expliquer par les difficultés économiques liées aux parents font face.

Ce faible taux de présent n'empêche cependant pas la reprise des cours même avec trois étudiants en classe.

«Tous les professeurs programmés ont répondu présent sauf un seul et il a été remplacé pour ne pas laisser les enfants dans la cour ... Les cours ont démarré à tous les niveaux. Nous avons même ajourné organisation pour une sensibilisation sur le VIH mais sur leur dit d'attendre jusqu'à 11h30 », nous informe Mamady Yaya Cissé.

Cette année, l'institut de formation des hommes de médias s'attend à recevoir 400 nouveaux étudiants pour les deux départements. Le docteur Thierno Barry, chef du département journalisme de l'ISIC explique que des dispositions sont déjà prises pour le bon déroulement des cours et que des salles supplémentaires ont été réquisitionnées.

«On a jugé nécessaire de les répartir en deux groupes pédagogiques (nouveaux étudiants ndlr) pour les deux départements ... On va faire en sorte de n'avoir que 100 étudiants pour un groupe pédagogique qui peut être contenu dans un amphithéâtre ... Ils vont s'alterner ... On essaye de dispatcher les étudiants sur tout l'espace de l'ISIC pour que les cours se déroulent bien ... Quand on a deux groupes pédagogiques, c'est qu'il faudra composer des emplois dans lequel un groupe pédagogique vient trois jours et l'autre les trois autres jours car c'est les mêmes professeurs qui se relaient. Pour les 2ème, 3ème et 4ème, ils sont là toute la semaine », précise Dr Barry.

Présent en classe depuis le matin, Aboubacar Sidiki Camara, étudiant en L3 Communication exprime sa satisfaction de reprendre le chemin de l'université. Il même appelle ses amis à revenir en respectant les gestes barrières car ils ont déjà deux mois de retard.

«... Il faut accentuer la communication pour que les respects des gestes barrières intègrent le mode de vie des gens. Les amis doivent également reprendre les cours car nous avons assez de retard à rattraper », déclaré l'étudiant.

Il faut retenir que sur près de 1000 étudiants attendus, moins de 50 sont présents dans les classes.

Elisabeth Zézé Guilavogui