Après une journée de cours perturbés dans les écoles en Guinée, suite à la grève des enseignants contractuels, une issue est enfin trouvée. En tout cas, selon le secrétaire général du syndicat national de l'éducation (SNE), le début du paiement des arriérés de prime doit démarrer dès ce mardi 28 février 2023.

Un accord a été trouvé hier lundi entre le département en charge de l'éducation, le MATD et celui du budget, au cours dune rencontre à cet effet. Suite à cela, Michel Pépé Balamou demande aux enseignants contractuels de garder la patience. Il rassure que tout va bien rentrer dans l'ordre pour la suite des cours.

«La grève des enseignants contractuels est une grève largement suivie, c'est au regard de cela que le gouvernement nous a fait appel hier au siège de MATD pour discuter des modalités de dénouement heureux de cette crise. Des solutions ont été trouvées, notamment le payement d'un mois d'arriérés de prime des contractuels et que le motant s'élève à 1million, ce qui dépasse le SMIG et la prime des contractuels de 2017 était à 470 mille. Au fuir et à mesure, les primes d'incitation qui sont payées  aux enseignants fonctionnaires de la fonction publique va leur être accordées  et la paie qui va être faite sera une paie  qui sera faite sur le terrain en trouvant les enseignants en situation de classe pour les payer et non pas en les regroupant quelques part. Les documents font être exigés,  comme les cahiers de préparation, les cahiers de contrôle de présence des enseignants, les cahiers de note, les copies de contrat, les copies de certificat de prise de service et tant d'autres documents de faire en sorte que ceux qui sont en situation de classe, sont payés, au détriment de ceux qui ont été infiltrés  dans la liste qui ne sont pas réellement en situation de classe», a expliqué le syndicat de l'éducation.

Les enseignants contractuels réclament aussi leur intégration à la fonction publique. Cette autre revendication préoccupe également le SNE et les autorités qui demandent le recrutement des enseignants communautaires.

«Le président de la transition vient de promulguer la loi portant création de la fonction publique locale et ces contractuels vont être les premiers fonctionnaires locaux en république de Guinée. Je pense que c'est là-bas il y a plus de garantie, plus de stabilité et j'ose espérer qu'ils vont faire preuves de retenue et de responsabilité pour que cette occasion ne soit pas ratée  puisque depuis 2018, nous sommes sur ce dossier qui a toujours accouché d'un enfant mort-né», a-t-il ajouté.

Michel Pépé Balamou demande aux autorités de la transition de prendre la situation des écoles guinéennes à bras le corps, car un dicton dit souvent tant vaut l'école tant vaut la nation.

«Aux autorités,  je leur demanderai tout simplement de faire de l'école leur priorité, puisque, une école qui manque 2000 enseignants ne peut pas faire de bon résultat. Nous avons vu les résultats de l'année passée, comment c'était catastrophique et la pénurie d'enseignants tels que nous sommes en train de la constatée,  est l'une des causes essentielles de cet échec massif scolaire. Donc il va falloir changer de paradigme et faire en sorte que toutes  les conditions soient réunies  pour que les enfants puissent bien étudier», a-t-il laissé entendre.

Le secrétaire général du syndicat national de l'éducation invite surtout les enseignants à se perfectionner pour un enseignement de qualité. Aux enseignants contractuels, de prendre leur mal en patience.

En fin, Michel pépé Balamou rassure que tout se réglera cas par cas.

Sirani Diabaté pour 224infos