Arnaque au Hadj en Guinée : Général Mamadi Doumbouya redonne espoir aux 416 victimes et règle définitivement un dossier qui avait bouleversé des familles
Un an après avoir été dupés par une fausse agence de voyages ayant usurpé l’identité de la mère du président, les 416 candidats au pèlerinage touchés par l’escroquerie voient enfin leur situation se résoudre. Leur parcours, marqué par l’incompréhension et l’amertume, bascule aujourd’hui vers un horizon de soulagement grâce à une décision présidentielle jugée « historique » par les bénéficiaires.
Le chef de l’État, Mamadi Doumbouya, a en effet annoncé la prise en charge totale des frais de Hadj de toutes les victimes. Mieux encore, ces fidèles figureront en tête du premier convoi de la prochaine édition du pèlerinage, mettant ainsi un terme à une attente douloureuse.
Une reconnaissance exprimée dans les rues de Kaloum
Ce vendredi 12 décembre 2025, les futurs pèlerins ont tenu à rendre hommage au président à travers une marche pacifique à Kaloum. Une manière, selon eux, de célébrer une promesse tenue et de saluer un geste qui dépasse largement le cadre institutionnel.
Amara 2 Sylla, représentant du collectif, a rappelé le sens profond de cette mobilisation :
« L’an dernier, nous étions plongés dans le doute et la douleur. Le président nous avait assuré que, si Dieu le permettait, nous partirions les premiers cette année. Aujourd’hui, nous venons témoigner de notre gratitude. La reconnaissance est une valeur sacrée. »
Une affaire désormais maîtrisée par les autorités
L’arnaque, qui avait semé le trouble parmi de nombreux fidèles, est aujourd’hui entre les mains de la justice. La femme à l’origine du réseau a été interpellée et a reconnu avoir perçu les fonds des 416 victimes. Selon Amara 2 Sylla, l’utilisation frauduleuse du nom de la mère du président a joué un rôle majeur dans la crédulité de plusieurs familles.
Il souligne également que l’État a pris ses responsabilités :
« Le président a été notre premier défenseur. Beaucoup d’entre nous n’avaient plus d’espoir. Mais il nous a demandé de tout laisser entre ses mains. Ceux qui ont été remboursés n’ont plus le statut de victimes. »
Plus de 300 personnes ont ainsi maintenu leur inscription pour le Hadj prochain, renouvelant leur confiance aux autorités religieuses et gouvernementales.
Un geste à forte portée sociale
Dans plusieurs zones rurales, où les informations circulent difficilement, l’annonce a provoqué une véritable vague d’émotion. Certaines familles, persuadées que leur argent était irrémédiablement perdu, ont accueilli la nouvelle avec des larmes de joie.
« Lorsque j’ai appelé les intéressés, beaucoup n’y croyaient pas. Pour eux, le rêve était brisé. Le président a choisi de tout prendre en charge et d’envoyer les 416 personnes dans des conditions uniformes », confie le porte-parole.
Le collectif précise toutefois que trois personnes inscrites l’an dernier sont décédées depuis. Leurs familles ont été identifiées et des discussions sont en cours au niveau des Affaires religieuses pour examiner les possibilités de remplacement.
Une page tournée, un pèlerinage symbolique
Pour les victimes, l’édition 2026 du Hadj aura un sens particulier. Au-delà de l’acte religieux, elle représente la fin d’un traumatisme collectif, la réparation d’un préjudice et la matérialisation d’un engagement pris par les plus hautes autorités du pays.
Ce geste présidentiel, salué unanimement par les bénéficiaires, marque un tournant dans cette affaire et ravive la confiance de nombreux fidèles.
Kogno Celestin Sagno pour 224infos

