Les détenus de l’opposition incarcérés à la Maison Centrale de Coronthie dont entre autres Cellou Baldé, Ousmane Gaoual Diallo, Ismaël Condé, Cherif Bah (Tous de l’UFDG) et Etienne Soropogui (Mouvement nos Valeurs Communes) ont entamé une grève de la faim ce lundi 05 juillet. Ceci pour protester contre ce qu’ils qualifient de détention arbitraire sans jugement depuis le mois de Septembre à la veille de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020 qu’ils ont contesté avec rigueur.

Interrogé ce mercredi 07 juillet sur cette situation, l'un des avocats a dénoncé une justice de deux poids, deux mesures contre leurs clients.

« Les détenus politiques depuis neuf (9) mois ne sont privés de leur liberté, ils ne sont ni jugés, ni libérés. Ça c’est inacceptable, quand se sont des procédures qui sont dirigés contre, l’agent judiciaire de l’État de façon vague par exemple la confiscation du passeport du président Cellou, la fermeture du siège, l’interdiction de voyager lorsque des procedures comme ça qui sont intentés devant les tribunaux, il se déclare incompétent comme pour ne prendre aucun risque. Mais quand il s’agit des dossiers contre les leaders d’opinion comme pour celui d’Elie Kamano, vous aviez vu non ? La rapidité avec laquelle la justice s’est faite voir.» s'indigne l'avocat.

Avant de preciser

« Ces détenus sont là-bas (Maison Centrale de Conakry ndlr) coupés de tout contact. Les Cours et Tribunaux sont là, pourquoi ne pas les juger ? Les dossiers qui ont été montés dans la plus grande fausseté sont déjà devant les juges, pourquoi ne pas ouvrir ses dossiers et faire le procès ? Ils sont en grève de la faim, ils ne s’alimentent plus depuis avant-hier. C’est pour vous dire que notre justice a encore du chemin à parcourir » a-t-il déploré.

Me Salifou Béavogui cri à une justice impartiale et taillée sur mesure qui ne s’applique seulement que sur des faibles. 

Moussa Timak