En ligne (connectés) : 0 19

Poursuivi pour « offense au chef d’État et diffamation » : Aliou Bah condamné à deux ans de prison ferme

aliou-bah-tribunal

Le président du parti MoDel, Aliou Bah, a été condamné ce mardi 7 janvier à une peine de deux ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Kaloum. Ce verdict, tombé au terme d’une audience très attendue, marque un tournant dans une affaire qui suscite un vif débat au sein de l’opinion publique guinéenne.

À la sortie de la salle d’audience, les avocats de l’opposant politique, désormais incarcéré à la maison centrale de Conakry, n’ont pas caché leur indignation face à une décision qu’ils jugent sévère et lourde de conséquences pour l’avenir des libertés en Guinée.

« Le tribunal de ce siège vient de rendre une décision qui constitue une véritable entorse à la démocratie et à la liberté d’expression », a déploré Me Antoine Pépé Lamah, l’un des avocats d’Aliou Bah.

Pour lui,

« C’est une journée noire pour l’État de droit en Guinée. Cette condamnation reflète une régression inquiétante dans notre quête d’une société démocratique où toutes les opinions peuvent s’exprimer librement. »

Malgré leur déception, les avocats d’Aliou Bah ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel.

« Nous sommes profondément déçus par ce verdict, mais pas surpris », a ajouté Me Lamah.

Puis il explique

« Nous allons, avec l’accord de notre client, interjeter appel dans les plus brefs délais. Nous espérons qu’une juridiction supérieure saura rendre justice et rétablir les principes fondamentaux qui devraient guider tout État de droit. »

Cette affaire, qui a démarré à la suite de propos attribués à Aliou Bah et jugés offensants envers le chef de l’État, a relancé le débat sur les limites de la liberté d’expression en Guinée. Elle met également en lumière les tensions persistantes entre le pouvoir en place et certains acteurs politiques de l’opposition.

En attendant la suite des procédures judiciaires, cette condamnation risque d’alimenter encore davantage les critiques envers le système judiciaire guinéen, souvent accusé de manquer d’indépendance.

Les regards sont désormais tournés vers la cour d’appel, où la défense espère renverser cette décision controversée.

Affaire à suivre…

Facely Sanoh pour 224infos


A propos de l'auteur :

224infos