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Réaction de Amadou Diouldé Diallo après sa libération : « Il ne faut pas souhaiter la prison même à son pire ennemi »

Amadou-Djoulde

Le verdict du procès du journaliste historien Amadou DIALLO, poursuivi pour "offenses" contre le Chef de l'Etat, est tombé ce mercredi 19 mai 2021, du côté du TPI de Dixinn.

Dans son délibéré, le juge Aboubacar Mafering Camara a déclaré le journaliste coupable de délit d’offense au chef de l’État et l’a condamné au paiement de cinq millions GNF, avant d’ordonner sa remise en liberté immédiate.

Au sortir de la salle d’audience, le journaliste dit  être content d'aller en prison. Avant d’indiquer qu’il ne faut jamais souhaiter la prison même à son poète ennemi

« Je suis content d’être allé en prison, c’est l’avant dernière épreuve d’un homme avant sa mort. La prison est une école qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Un homme qui subit une telle épreuve doit du respect à ceux qui l’ont déjà subie et connue et s’incline également devant la mémoire de ceux qui ont perdu leur vie en prison, être solidaire et compatir à la douleur de ceux qui ont perdu la vie en prison. Il ne faut pas souhaiter la prison même à son pire ennemi », a réagi le journaliste à notre micro

Visiblement très affaibli après les 82 jours passés en prison, devant les journalistes, il a profité pour remercier sa famille et l’ensemble des acteurs qui ce sont investis pour sa libération

« Nous devons nous battre pour maintenir la loi sur la liberté de la presse, nous battre pour la consolider parce que c’est elle qui constitue notre fervente défense face aux pouvoirs publics, c’est extrêmement important. Assurez-vous encore une fois que mes convictions, je les défendrai jusqu’à mon dernier souffle, mais pour le moment je m’occupe de moi-même et j’essaye de me réjouir de ma liberté », a-t-il déclaré devant les journalistes

Le doyen Amadou Dioulde Diallo reconnaissant pour les mobilisations effectuées pour sa liberation

«  Je remercie ma famille, ma belle-famille, la presse, Reporters Sans Frontières, l’Association internationale de la pression sportive, mes avocats, tous ceux qui, de façon connue ou anonyme, ont contribué à ma libération dans le strict respect de la loi L002 sur la liberté de la presse », a-t-il temoigné.

A rappeler que le doyen Amadou Dioulde Diallo journaliste et historien a passé 82 jours en détention.

Mamadou Samba Barry


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