Alors le monde célèbre ce samedi 3 mai 2025 la fête internationale de la liberté de la presse, la Guinée vient de  dégringoler dans le classement de Reporter Sans Frontières (RSF), publié en ce début mai 2025, en matière de liberté de la presse.

Si l’année dernière le pays avait marqué des points en occupant la 78è place sur 180 pays évalués, ce n’est pas le cas cette fois-ci. Pour le classement 2025, la Guinée est reléguée à la 103è place avec un score de 52.53.

Pourquoi ce recul drastique ?

Selon Reporter Sans Frontière, « le régime de transition, installé depuis le coup d’État de septembre 2021, n’a pas tenu ses promesses de garantir la liberté de la presse en Guinée ». L’organisation internationale de défense des Journalistes dans le Monde mentionne que l’année 2024 a consolidé un tournant dans la « répression de la presse privée », avec notamment la censure de médias critiques.

L’ONG met également en cause la Haute Autorité de la Communication (HAC), qui, selon elle, « semble de plus en plus alignée sur la ligne dure du pouvoir en place ».

En décembre 2023, trois chaînes de télévision ont été exclues du paysage audiovisuel national pour des raisons invoquées de « sécurité nationale ». Deux d’entre elles sont désormais interdites de diffusion. Début 2024, les autorités ont aussi suspendu l’accès aux réseaux sociaux pendant trois mois, une mesure justifiée, là encore, pour des motifs de sécurité nationale, selon le ministre des Affaires étrangères.

Malgré les engagements affichés à leur arrivée, les dirigeants de la transition continuent d’imposer des restrictions qui, pour RSF, remettent en cause les libertés fondamentales en Guinée.

Moussa Caiss Sylla pour 224infos