Cet après-midi, le Syli national de Guinée a vu son rêve de participer à la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) s’effondrer après une défaite 1-0 face à la Tanzanie. Une défaite douloureuse qui a anéanti les espoirs de qualification des supporters guinéens, mais pas leur foi en une possible issue favorable. Parmi les optimistes figure Kéamou Bogola Haba, ministre de la Jeunesse et des Sports, qui évoque un recours à la Confédération Africaine de Football (CAF) pour inverser la donne.

Pour le ministre et une partie des supporters, la Tanzanie aurait commis une irrégularité majeure : l’entrée en jeu d’un joueur dont le numéro de dossard ne correspondrait pas à celui inscrit sur la feuille de match officielle. Selon eux, cette anomalie pourrait constituer un motif suffisant pour une disqualification de la Tanzanie et une qualification de la Guinée.

Dans une publication sur sa page Facebook, le ministre a exprimé son indignation :

« Le crime n’est jamais parfait, surtout lorsque la victime est juste devant l'Éternel. Grâce à Dieu, la justice nous sera rendue. Dans un match international aussi intense et tendu, on ne peut faire jouer un joueur qui n’est pas sur la feuille de match. Ce joueur numéro 26 n’est pas sur la feuille de match. Cette fois, nous attendons la justice de la CAF en faveur du Syli National de Guinée. »

Cependant, une vérification approfondie des documents officiels contredit ces accusations. Le joueur visé, Muhamed Ibrahim Ame, entré en jeu à la 76e minute avec le numéro 26, figure bel et bien sur la feuille de match avec le numéro 24. L’écart observé entre les numéros de dossard semble relever d’une simple erreur administrative, sans impact sur la régularité du match.

La CAF, en tant qu’autorité compétente, devra statuer sur ce recours, bien que les chances d’une décision favorable à la Guinée paraissent minces au vu des faits vérifiés. Ce cas pourrait néanmoins servir de leçon aux instances sportives pour renforcer le contrôle administratif et éviter de telles confusions à l’avenir.

Cette élimination marque un coup dur pour le football guinéen, qui espérait retrouver le prestigieux tournoi continental. Mais elle met également en lumière des attentes irréalistes et la nécessité de se concentrer sur une meilleure préparation sportive plutôt que sur des recours juridico-administratifs.

Malgré la désillusion, les supporters restent fidèles au Syli national et espèrent que cette contre-performance servira de tremplin pour un avenir meilleur sur la scène africaine.

Facely Sanoh pour 224infos