Fulbert Koho Guilavogui est un jeune étudiant qui va voter pour la première fois lors de la présidentielle du 18 octobre. Parti récupérer sa carte d'électeur, il est retourné avec cinq autres cartes.

La distribution des cartes d'électeurs pour la zone de babayah dans le quartier de Kassognah a débuté depuis le 19 septembre. Ici, la plupart des citoyens reçoivent leurs cartes d'électeurs tout en restant à la maison. Au niveau des centres de distribution des cartes, certains citoyens peuvent récupérer jusqu'à 12 cartes appartenant à d'autres personnes.

Mais comment cela se fait-il?

« Jai récupéré les cartes de six personnes... Quand nous voyons la carte d'une personne avec sa photo et que c'est une personne qu'on connaît, on le dit et on prend la carte. Ils nous demandent juste: tu connais cette personne? Tu peux l'envoyer sa carte? Quand nous répondons oui, on nous la remet. Donc les membres de la CENI sur place se fient juste à nos paroles et ne vérifient pas» , explique Fulbert Koho Guilavogui, jeune étudiant.

Il fait partie des nouveaux votants. Parti retirer sa carte d'électeur lundi 21 septembre dans l'après-midi, il a reçu cinq autres cartes dont trois pour certains membres de sa famille. Sur place, il y'a peu d'affluence assure t-il. Cette absence selon lui serait dû aux différentes occupations des populations mais également au manque d'information.

Pour recevoir sa carte d'électeur et celles des membres de sa famille, Fulbert a dû présenter son récépissé et ceux de trois autres personnes.Il désapprouve toutefois cette méthode de distribution qu'il estime peu fiable et interpelle la CENI :

«  ce n'est pas une bonne chose de remettre la carte d'électeur d'un citoyen à quelqu'un d'autre que lui. On ne sait jamais ce qui peu arriver par la suite alors que le vote de tous est important. Les agents de la CENI devraient prendre plus de disposition pour pallier à cette situation. Si vous vous êtes faits recensé et que vous n'avez pas encore récupéré votre carte, allez le faire car c'est important et chaque voix compte pour nos candidats » , a demandé Fulbert Koho.

Elisabeth Guilavogui