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Propos haineux, risques de violences post-électorales en Guinée et Côte d’Ivoire : l'ONU condamne et appelle à plus de responsabilité

Michelle-Bachelet

En Guinée et en Côte d'Ivoire, les présidentielles ont lieu en octobre. À l'approche de ces échéances, de nombreux propos haineux et divisionnistes se font entendre. Une attitude que déplore l'Organisation des Nations Unies qui en intimé à la responsabilité des candidats.

En Guinée, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme estime que certaines pourraient entraîner des violences, des discriminations et autres violations des droits de l'homme. Ce qui l'amène à demander une meilleure attitude chez les responsables politiques particulièrement les candidats.

«J'appelle tous les candidats à s'abstenir, d'attiser les divisions ethniques, à condamner l'incitation à l'hostilité, à la discrimination ou à la violence», a demandé Michelle Bachelet, la haut-commissaire des nations unies aux droits de l'homme.

Pour elle, il existe déjà des signes d'intolérance et des affrontements notamment parmi des groupes de jeunes et des médias qui amplifient les messages de haine. Elle note également que les appelles aux affiliations communautaires restent répandus et se disent profondément préoccupées par une rhétorique aussi dangereuse de la part de responsables politiques.

A rappeler qu'en septembre, Amnesty International et Human Wright Watch ont mis en garde en signifiant que les affrontements entre partisans du gouvernement et de l'opposition lors de la campagne ont rallumé des vieilles tensions politiques et ethniques en Guinée.

En Côte d'Ivoire également, les condamnations de l'ONU sur les discours de haine à l'approche de la présidentielle se sont faites aux côtés de l'Union Africaine et de la CEDEAO. Ces trois organisations ont hier rendu une conclusion sur une mission de diplomatie préventive. Elles se déclarent inquiètes du manque de confiance entre les différents acteurs politiques.

L'ONU, l'UA et la CEDEAO n'ont pas manqué de condamner les actes de violence tout en demandant une sécurisation du vote aux autorités ivoiriennes. Ceci, afin de voir le risque d'une nouvelle crise post-électorale dans le pays.

Elisabeth Zézé Guilavogui


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