L'Organisation Guinéenne de Défense des Droits de l'Homme et du Citoyen (OGDH) a animé ce vendredi une conférence de presse dans la salle Elhadj Mohamed Koula Diallo. Objectif: dénoncer les nombreuses arrestations et détentions illégales et également appeler l'appareil judiciaire à plus d'impartialité.

Pour commencer, El Hadj Mamadou Malal DIALLO, vice-président de l'organisation a demandé une minute de silence en la mémoire d'Abdoul Gadiry Diallo, ancien président de l'organisation et tous ceux pour qui ils se battaient pour préserver leurs droits.

Dans la déclaration faite par l'OGDH et lue par Souleymane Bah, membre de l'organisation, ils déplorent le lenteur judiciaire qui caractérise le traitement des dossiers relatifs aux tueries et autres violations des droits humains pendant les manifestations contre le troisième mandat. Ce qui pousse l'organisation à interpeller la justice à faire preuve d'impartialité en traitant les dossiers soumis à son examen.

Avec les nombreux citoyens guinéens arrêtés parfois pour cause politique parfois, l'organisation rappelle que nul ne doit être inquiété pour son opinion et que chacun a des droits, même les personnes interpellées et détenues. Déplorant la condamnation de Saikou Yaya diallo, elle relève que ceci est contraire aux principes démocratiques.

L'OGDH exige ainsi que des enquêtes sérieuses soient prévues dans les meilleurs délais sur la mort du détenu Ibrahima Sow. Elle interpelle également l'État guinéen à garantir les droits et libertés fondamentales des citoyens.

«Elle en appelle également à une meilleure implication de la CEDEAO, de l'Union Africaine, de l'Union Européenne, des États-unis d'Amérique et des nations unies dans la crise politique actuelle afin de voir que le pays ne retombe dans un autre climat de violence susceptible d'engendrer d'autres violations graves des droits de l'homme », présente la déclaration.

Elisabeth Zézé Guilavogui