Voyage d’Alpha Condé : Alseny Sall de l’OGDH, voit plutôt le coté humanitaire dans cette décision du CNRD.
C’est à travers un communiqué publié en fin de semaine que les autorités guinéennes ont annoncé le départ de l’ancien président déchu pour ses soins médicaux en Turquie. Une nouvelle critiquée par les victimes issues des violences, sous le régime d’Alpha Condé. Pour Alseny Sall charger de communication de l’organisation guinéenne des droits de l’Homme, c’est normal que le professeur Alpha Condé aille se faire soigner mais souhaite tout de même la rapidité de la justice guinéenne dans le dossier.
A peine voyager pour des raisons de santé, des rumeurs circulent sur une éventuelle fuite de l’ancien président Alpha Condé. Ce voyage à l’étranger, intervient au moment où le dossier sur les crimes de sang est déclenché par le procureur Charles Right. Alseny Sall de l’OGDH, voit plutôt le coté humanitaire dans cette décision du CNRD.
« Nous trouvons quand même tout à fait normal que quand le président Alpha Condé est malade, que la junte au pouvoir trouve des moyens pour assurer son droit à la santé parce que le droit à la santé est un droit fondamental », a-t-il déclaré.
Parlant des violences commises sous le règne d’Alpha Condé, le charger de communication de l’OGDH pense que la justice doit être faite pour soulager les victimes.
« Vous savez que le président Alpha Condé a été président de la république pendant 10 ans et sous ses mandatures, il y’a eu des violences des droits de l’Homme orchestrer pendant son règne. Donc il est tout à fait normal qu’aujourd’hui qu’il soit cité dans les procédures judiciaires pour qu’il puisse apporter sa part de vérité dans la gestion du pays. Il appartient à la justice de travailler en toute objectivité pour faire la lumière dans ce dossier », a-t-il souligné.
Il interpelle le CNRD sur le respect des engagements pris depuis le 05 septembre 2021.
« Le CNRD a fait des promesses aux guinéens que la justice sera la boussole, donc nous interpellons le CNRD à veiller que cette promesse ne soit pas que des paroles mais soit concrétisée par des actes concrets », invite-t-il.
Depuis la chute du pouvoir d’Alpha Condé le 05 septembre dernier, les victimes des violences sous son régime, ne cessent de réclamer justice. Il reste à savoir, si ces cris de cœurs seront entendus le plutôt que possible.
Fodé Bakary Dansoko pour 224infos.org