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Durée de la transition 24 mois : « on doit accepter que les institutions supranationales puissent aussi venir arbitrer ce qui se passe dans le pays » Dr. Ibrahima Sory Diallo

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Après plusieurs tractations autour de la durée de la transition, le CNRD en commun accord avec les émissaires de la CEDEAO a ramené désormais la durée de la transition à vingt-quatre (24) mois, qui étaient fixées à trente six mois. Et le compte à rebours commence dès le mois de janvier prochain.

Pour le président du parti ADC- BOC, le colonel Mamady Doumbouya devait attendre que la CEDEAO valide se nouveau programme de la transition guinéenne:

« Ce sont les autorités du pays qui sont parties vite en besogne pourquoi ? Parce que nous nous avons vu l'accord de principe signé, ratifié entre les deux parties, mais nous n'avons pas vu cette mention dans ce document pour dire que ça commence le 1er janvier 2023. On n’a pas vu cela, ça veut dire que les autorités du pays devaient attendre que le sommet de la CEDEAO décide. Parce qu'on est tous dépendant de la CEDEAO, nous sommes en transition nous ne sommes pas en période normale où quelqu'un a été élu. Donc c'est pourquoi on doit accepter que les institutions supranationales puissent aussi venir arbitrer ce qui se passe dans le pays. Parce que si c'était Colonel Mamady Doumbouya qui était élu on allait pas rentrer dans tous ça, il allait nous dicter tous ce qu'il veut conformément à la loi » a-t-il déploré

Plus loin, docteur Ibrahima Sory Diallo s'oppose à cette durée de la transition et accuse la CEDEAO d'être à la base de tous les problèmes que la Guinée traverse actuellement :

« Nous nous ne sommes pas du tout d'accord pour qu'on nous programme vingt-quatre (24) mois et qu'on donne le 1er janvier comme départ parce qu'on est pas concerné. D'ailleurs l'article 77 est violé par cette disposition de la CEDEAO. Et la CEDEAO même est venue violer l'article 77. C'est pourquoi je vous ai dit qu'on écarte complètement la CEDEAO et venez nous rencontrer nous politiques, discutons sur la durée de la transition, on allait les accepter vingt-quatre (24) mois pourquoi ne pas accepter ? Mais la CEDEAO est venue violer l'article 77 qui dit (la durée de la transition se discute en commun accord entre les forces vives de la nation et le CNRD) est-ce que c'est la commission de la CEDEAO qui est les forces vives de la nation ? c'est grave. c'est pour dire que les gens sont venus sans même se préoccuper de notre document de transition qui est la charte » s'est t'il exprimé.

Le président du parti ADC-BOC invite colonel Mamady Doumbouya d'être ouvert au dialogue pour une transition apaisée :

«  Nous sommes pour un débat, un débat constructif qui va aboutir à des propositions allant dans le sens de parachever la transition. Mais si monsieur Doumbouya ne veux pas qu'on dialogue, on va l'observer et voir où il veut aller avec la transition quoi qu'on fasse. Et aujourd'hui le président de la transition chef de l'État, s'il est le chef de l'État il doit se mettre au dessus de tout le monde pour accepter certaines choses difficiles, il ne faut pas qu'il reste derrière ceux qui aspirent que du bonheur autour de lui pensant que c'était ce qui va donner l'avenir. Si vous prenez 2009 on ne peut pas comprendre qu'en 2009 que c'est Dadis qui est à la barre aujourd'hui. Mais nous avons vu tout ça arriver alors qu'est-ce qui ne peut pas arriver ? » a-t-il conclu

Au terme de son allocution docteur Ibrahima Sory Diallo a également invité les guinéens à la cohésion sociale afin que le développement soit une réalité dans le pays.

 

Simon Pierre Lamou pour 224infos

 


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