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Conakry : des aliments non couverts sont de nos jours des sources de maladie

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Bananes et patates frites, pain, galettes ou encore brochettes de dindons, ces différents aliments sont visibles dans plusieurs quartiers de Conakry. Le seul hic, ils ne sont presque jamais couverts. Ce qui les expose à la poussière ou à l'agglutination des mouches qui peuvent être vecteurs de plusieurs maladies.

Au marché d'Enta dans la commune de Matoto sur la voie qui remonte vers la transversale N⁰7, plusieurs aliments restent couverts à moitié. Exposé sur des plateaux aux abords de la voie ou sur les têtes de vendeurs ambulants, ces aliments sont des sources de maladies pour leurs consommateurs.

Une vendeuse que nous rencontrons non loin du rond-point d’Enta entrain de frire des galettes de maïs préfère rester dans l’anonymat en nous expliquant Hors micro que ce n’est pas dans son habitude de vendre cela et qu’elle revend plutôt de la glace.

«Je sais que ce n'est pas bon ce que je fais, de vendre de la nourriture comme ça. Je vais arrêter dès la fin du mois d'ailleurs », reconnaît la vendeuse. Avant que nous ne quittions, elle abandonne la pâte qu'elle tenait dans la main pour prendre un mouchoir afin de chasser les mouches.

De l'autre côté de la route, une vendeuse de brochettes, de dindon et de foie revend sa marchandise également sans protection. Approchée, elle déclare que ses brochettes sont toujours couvertes et posent déjà plusieurs caoutchoucs de 500 francs là-dessus.

«J'ai couvert à moitié les galettes paracerque quand on couvre totalement alors qu'on vient de les faire cuire, ça donne l'impression au client que le produit est avarié. On découvre aussi pour que les clients sachent ce qu'on vend », explique une autre vendeuse de galettes que nous avons rencontré.

«J'achète çà parceque au moins c'est à moitié couvert et protégé. Mais il serait mieux que les vendeurs recherchent des bols avec des couvertures pour les entreposer dedans. Ça évitera beaucoup de maladies », explique Saoudatou Barry, une jeune fille en train d'acheter ces galettes.

Il faut préciser que ces aliments non couverts restent plus trouvables vers la banlieue. Vers la ville, les vendeuses ont trouvé une solution en entreposant leurs produits dans des bocaux en verre.

Elisabeth Zézé Guilavogui


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