Cette campagne de sensibilisation de la fondation djaka Camara sur les violences basées sur le genre a commencé par une conférence de presse suivi d'un panel qui a réuni plusieurs personnalités et partenaires notamment le ministre des droits et de l'autonomisation des femmes et celui de l'information.

Plusieurs activités sont inscrites dans l'agenda de la fondation Diaka Camara afin de conscientiser les populations:

« Notre objectif à travers cette campagne c'est de briser les tabous, de donner la parole à toutes ces survivantes de ces violences afin qu'elles puissent partager leur récit et aussi inspirer d'autres à faire de même et on aimerait vraiment que ces femmes ou ces victimes de ces différentes violences sachent qu' il ya des moyens de recours .Nous allons mettre dans toute la ville des panneaux publicitaires comme on le dit avec des images qui dépiquent ces différentes violences et aussi des images de personnalités et de citoyens lambda qui ont bien voulu s'associer à cette campagne y compris la première dame de la République qui est, reste et demeure la première protectrice des droits des femmes et des enfants en République de Guinée» a expliqué Diaka Camara

Les ministres et partenaires présent à cette table ronde encouragent l'initiative de la fondation et demandent une synergie d'action contre les violations des droits des femmes:

« Moi je ne viens pas prendre un engagement mais cette autre activité qui est en appui à la mise en œuvre de la politique du gouvernement dans le domaine des protections des droits ainsi que de l'autonomisation des femmes et filles, ce sont nos partenaires» dit Awa Beavogui ministre des droits et de l'autonomisation des femmes.

Quant au ministre de l'information et de la communication Amara Somparé ,il promet de venir en aide aux femmes en  s'impliquant davantage dans le cadre de l'élargissement de l'information.

« Un phénomène qui mine notre société aujourd'hui malheureusement et dont on ne parle pas assez à cause du tabou qui pèse sur ces pratiques, donc aujourd'hui la chose que je retiens essentiellement de ces discussions c'est qu'en ma qualité de ministre de la communication je vais devoir m'investir fortement pour améliorer la communication et l'information autour de ce sujet non seulement vis  à vis des femmes qui sont les victimes principales de ces violences mais aussi vis-à-vis de la population au sens large» a t-il laissé entendre.

La directrice générale adjointe de l'Office de protection du genre de l'enfance et des mœurs était également à cette rencontre dont elle juge utile:

« Les échanges de parts et d'autres qui ont permis à certains acteurs de prendre en compte  les dossiers de vbg , il ya automatiquement une recrudescence totale du viol constaté non seulement à l'intérieur du pays mais aussi au sein de la capitale»

En direct dans ce pannel ,la première dame de la République s'insurge contre ces maux qui gangrènent la société

« Je me révolte contre toutes ces formes de violences, j'invite les femmes de guinée à dénoncer ces genres de pratique  qui sont  d'un autre temps , concernant l'excision ça été dit et redit, nous avons fait des ateliers la déçu ce n'est ni dans le saint coran , ce n'est ni dans la Bible» dit- elle.

Cette rencontre des défenseurs des droits des femmes intervient au moment où le viol sur mineur prend des allures inquiétantes dans le pays

Decryptage par Aïcha Touré