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Viol et meurtre de Kadiatou Diallo à Coyah : Moussa Yero Bah demande à l’Etat de prendre ses responsabilités vis-à-vis de ce fléau.

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Dans la nuit du jeudi 20 mai aux environs de 23heures, une jeune fille âgée de 18ans dénommée Kadiatou Diallo, élève de terminale Sciences Sociales, au lycée Fily de Coyah, a été violée tuée par des individus nos identifiés.

Ces dernières années, le cas de viol est récurent en république de guinée. Il y’a quelques jours, une jeune fille de 18ans s’est fait violée et assassinée à Coyah par des personnes inconnues. Moussa Yero Bah, présidente de l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains en Guinée (F2DG-G), regrette cette situation.

«  C’est dommage ce qui s’est passé du coté de Kouria, dans la préfecture de Coyah, où je me suis rendu le mardi dernier. Je suis partie voir la maison où Kadiatou a été enlevée et puis le lieu où elle a été retrouvée. J’ai échangé avec la gendarmerie et j’ai eu le rapport de l’hôpital préfectoral de Coyah. On a l’impression que c’est des gens qui connaissaient la fille qui ont commis ce crime. Parce quand ils sont arrivés, il y’a deux chambres qui sont contigües, ils ont cadenassé la porte de l’autre chambre où sa tante se trouvait avec ses enfants, avant de défoncer la porte de Kadiatou, l’enlever et la violer. Ils ont mis du sable dans le vagin comme si c’était un peu pour casser le saignement, ils l’ont laissée agonisant. C’est encore dommage que le viol soit parti si loin qu’on veille ôter la vie », a-t-elle déclarée.

Poursuivant, Moussa Yero Bah appelle l’Etat à prendre des mesures efficaces contre ce fléau. Pour que les citoyens soient en fin en sécurité et qu’il y’est des sanctions contre les violeurs.

«  Les autorités devraient se lever, la justice aussi parce que les activistes font ce qu’ils peuvent en sensibilisant, en disant ce qu’il faut faire en pareille circonstance. En informant également les autorités de la police, notamment l’OPROGEM et la gendarmerie. Ceux ci interpellent souvent les auteurs même si on sait qu’il y’a d’autres pesanteurs socioculturels qui font que les dossiers n’aboutissent pas souvent. Mais je pense que ces genres de drames sont devenus fréquents. Parce que récemment, la même chose s’est passée à Télimélé où une jeune fille a perdue la vie après avoir été violée. Alors il faut que la loi s’applique et il faut qu’il y’est de la sécurité pour tout le monde. Il y’a beaucoup d’insécurités dans les zones isolées et même dans les centres villes. Moi je pense que,  c’est une question de responsabilité de l’Etat quand tels drames se produisent, qu’on puissent mettre la main sur les auteurs de ces crimes » a indiqué la militante des droits des femmes.

Reste à savoir si ces cris tomberont dans de bonnes oreilles.

Fodé Bakary Dansoko


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