Après être installé samedi 5 février 2022, le Conseil National de la Transition (CNT) a tenu ce lundi 7 février sa première session extraordinaire au palais du peuple de Conakry.

Ils sont 80 conseillers sur 81 à répondre présents à ce rendez-vous important. L'ordre du jour portait essentiellement sur les informations sur les prochaines étapes de la mise du CNT, le rappel des missions et responsabilités des conseils nationaux et la préparation des voyages des conseillers nationaux à l'intérieur du pays.

Mais le débat qui a retenu l’attention de la quasi-totalité des conseillers c’est bien la question de la réconciliation nationale. Interrogé, Mgr Jacques Boston, conseiller national a indiqué que les guinéens doivent être véridiques dans ce pays.

« Il se peut qu’on n’a pas connu la guerre civile dans notre pays, mais en tant qu’être humain, dès qu’il ya plus un, on peut se heurter, on se faire du mal. Donc, en Guinée, on s’est offensés, nous avons ce qui s’est passé en 1958, nous avons ce qui s’est passé en 1985, en  2007, 2009 et 2010 et tout ce qui s’est passé pendant ces dix(10) dernières années. Donc, forcément, on s’est offensés, on a tué et des innocents sont tombés. Donc, il faut qu'il y ait la réconciliation mais avant la réconciliation, il faut qu'il y ait de la justice. Après la justice, il faut qu’il ait le pardon et maintenant, on pourra vivre ensemble. En tant que religieux, j’insiste, je le dit et je le redis encore, et tant que le guinéen n’acceptera de se pardonner, de se réconcilier, qu’on ai tous les textes de lois, qu’on ai toutes les institutions du monde, nous ne pourront rien construire » a prévu ce religieux.

Moussa Timak, pour 224infos.org