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Grippe aviaire en Guinée : « la présence du H5 ne confirme pas la présence de la maladie »

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Le monde de la volaille est confronté depuis la semaine dernière, a une pathologie similaire à la grippe aviaire. Nombreux fermes des localités de Somayah et Kakoulimayah dans Coyah et Moribayah dans la préfecture de Forécariah ont été touchées par la maladie.

Inquiet du sort de ce secteur, la Direction nationale des services vétérinaires a effectué des tests confirmant le H5 mais qui ne confirme pas pour autant la présence de la grippe aviaire.

Pour le chef de ce service Idriss Doumbouya, des dispositions sont prises pour stopper la propagation de la maladie.

« Pour le moment, c’est une suspicion de grippe aviaire. Nous avons le H5 qui est confirmé par nos tests, parce que pour la grippe aviaire, il faut le H5 et le N pour confirmer. Les échantillons sont en train d’être acheminés maintenant vers le laboratoire de référence pour confirmer le N. Quand le N sera confirmé, on quittera le niveau de suspicion pour aller à la confirmation. Mais, de notre côté, nous n’avons pas attendu la confirmation du N. Comme les mortalités continuent dans les fermes, il n’y a pas d’autres remèdes contre la grippe aviaire si ce n’est pas la destruction. On ne vaccine pas dans un foyer, quand il y a une maladie, on ne vaccine pas et le vaccin contre la grippe aviaire parce qu’elle ne faisait pas partie des maladies qu’on surveillait en Guinée. Cela veut dire qu’on ne peut pas vacciner. Ce qu’on peut faire, comme c’est des suspicions de grippe et la mortalité est très élevée, c’est-à-dire que l’éleveur peut perdre tout son effectif en 24H, c’est d’abattre les effectifs de toutes les fermes où il y a une mortalité de 30% » dit-il.

Selon le Directeur national, ce n’est pas toutes les fermes du pays qui sont concernées

« il y a une zone bien indiquée. La zone indiquée est Kakoulimayah, Moribayah dans Forécariah et Somayah dans Coyah. Ce sont des zones que nous considérons aujourd’hui comme zones infectées où nous sommes en train de faire le processus d’abatage. Cela veut dire que toute ferme ayant déclaré entre 20 à 40% de mortalité, on vient, on abat tout. Ça c’est pour éviter que la maladie ne se propage vers les autres localités. Normalement, nous faisons un rayon de 3 kilomètres pour chaque ferme où nous procédons à l’abatage. Nous avons renforcé la surveillance autour des zones d’abatage. Il y a des agents déployés pour cette surveillance. Nous allons commencer le processus de désinfection bientôt. Tout ça c’est vraiment pour éviter la propagation vers d’autres localités non encore infectées », rassure-t-il.

Ce responsable indique que les résultats du laboratoire sont attendus, avant de faire une annonce officielle, afin d’informer l’opinion nationale et internationale.

« Les échantillons sont en route pour le laboratoire de Padova en Italie qui est le laboratoire de référence retenu par l’organisation mondiale de santé animale pour tous les pays du monde. C’est quand ça sera confirmé par cet établissement qu’on peut affirmer qu’il s’agit de grippe aviaire » a-t-il lancé.

Kadiatou Barry pour 224infos


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