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Guinée : les victimes du camp Boiro commémorent 25 janvier 1971 date anniversaire des exécutions sous Sékou Touré

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L'association des victimes du camp boiro a réuni ce mercredi 25 janvier, plusieurs personnalités chez Diallo Telly à  Camayenne,  pour commémorer  le triste  anniversaire des exécutions de 1971 en Guinée,  à travers une lecture du saint coran à  la mémoire  des disparus. 
25 janvier 1971, est une date histoire pour les familles des  victimes du Camp Boiro. Elles ont organisé à cet effet, cette année des cérémonies de lecture du saint coran, et des sacrifices en la mémoire de ceux qui sont tombés sous le régime d'Ahmed Sékou Touré à travers des pendaisons.

«Chaque  25 janvier, nous nous retrouvons  pour commémorer les exécutions de 80 personnes à travers la Guinée, tous pendus pendant le régime  de Sékou Touré. Donc chaque 25 janvier nous pleurons nos morts, nous venons prier, nous venons commémorer cette date symbolique chargée de l'histoire  de la Guinée. Nous venons nous retrouver  et nous prions pour nos morts afin qu'ils puissent  reposer en paix. Cette année nous avons décidé de le faire à huis clos parce que toutes les manifestations sont interdites. Nous avons l'habitude de faire une marche du pont du 8 novembre jusqu'au  camps boiro, mais du fait que les manifestations sont interdites nous avons  décidé de le faire ici», a expliqué le président de ladite association.

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Abdoulaye  Conté profite de cette occasion pour  demander aux autorités d'organiser un procès digne de nom comme celui du massacre du 28 septembre 2009, pour faire comprendre aux Guinéens ce qui s'est réellement passé au Camp Boiro, sous la première république.

«Comme ce qui est en train de se faire pour le procès du 28 septembre, nous demandons à ce que les victimes soient réhabilitées et ça c'est l'une des principales  recommandations de ce qui est dans le rapport  que nous avons donné  aux autorités, et nous leur demandons simplement que ce rapport et ces recommandations soient appliquées, que le comité  national des assisse qui s'est tenue, ne soit pas juste pour la forme, mais que les recommandations  qui ont été  demandées soient respectées, soit appliquées afin que de fortes recommandations permettent à la Guinée et aux guinéens de pouvoir se réconcilier», a-t-il réclamé. Docteur Rama Talan est la fille de  feu docteur Alpha Talan.

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Elle explique les circonstances dans lesquelles son papa a été  arrêté puis conduit en prison.

«Mon père, je ne l'ai pas tellement connu. Selon ce que ses étudiants ont confirmé, qu'il s'est battu pour créé la faculté de médecine en Guinée sinon il a fait la médecine au Sénégal et en France,  précisément  à Bordeaux. Mais il s' est  dit que les autres guinéens aussi méritent  d'être  médecins. Il a lutté pour qu'il y ait la faculté de médecine. Il en fut le premier doyen. Il a disparu un 27 juillet 1971, alors qu'il allait selon ma mère, à une réunion du parti. Figurez vous que le PDG organisait des réunions  de parti nuitamment et donc, 19hheures 30-20heures. Il dit à ma mère qu'il va a une reunion du parti PDG, et ma mère lui a demandé  d'attendre le dîner, qu'il a dit qu'il allait prendre  son dîner après  la réunion du parti. Il n'est jamais revenu. Et il paraît  que quand on t'arrêtait  tu avais droit à  une Diète d'accueil de 5 jours ou 9. Il y a plusieurs versions mais minimum 5 jours, et figurez-vous, lui il est parti au camp boiro il n'avait pas pris son dîner.  Donc ce fut  terrible et horrible certainement», a-t-elle regretté.

Les membres de l'association des victimes de Camp Boiro réclament non seulement justice, mais aussi la réhabilitation  des victimes, avant toute réconciliation.

Sirani Diabaté pour 224infos


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