JILP à Kankan : Des associations de presse haussent le ton pour dénoncer les tentatives de musellement de la presse
Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse, les professionnels des médias à Kankan ont uni leurs voix pour dénoncer les tentatives de musellement de la presse dans le pays en pleine transition.
Réunis à la maison régionale de la presse, l'Association des Journalistes de la Région de Kankan (AJRK) et le Syndical Professionnel de Presse de Guinée (SPPG) ont vigoureusement condamné les récentes violations de la liberté de la presse.
Dans une déclaration conjointe, Michel Pivi, Secrétaire général du SPPG à Kankan, a souligné les nombreux défis auxquels sont confrontés les médias dans un climat où la censure semble s'intensifier.
« Les médias sont brouillés et certains sont même retirés des bouquets Canal+ et Startimes, privant ainsi des centaines d'hommes et de femmes de médias de leur gagne-pain dans un contexte où le pouvoir d'achat de la population guinéenne est alarmant », a déploré Michel Pivi.
Il a également mis en lumière les médias locaux tels que Dabo Médias, Hadafo et Djoma, qui ont également été touchés par ces restrictions, démontrant ainsi une volonté délibérée des autorités de réduire au silence toute voix discordante.Face à cette situation préoccupante, Michel Pivi a appelé les autorités à prendre des mesures immédiates pour restaurer la liberté de la presse.
« Nous exigeons la levée immédiate des restrictions imposées aux radios et aux sites d'informations, le rétablissement des télévisions sur les bouquets Canal et Startimes, ainsi que la cessation immédiate des manœuvres d'intimidation à l'égard des professionnels des médias », a-t-il déclaré.
De plus, il a plaidé en faveur de l'accès équitable à l'information pour tous les médias, sans discrimination, et a demandé la levée de la suspension du directeur de publication Mamoudou Babila Keita et de son site inquisiteur.net.
Michel Pivi a également lancé un appel pressant à ses confrères journalistes, les exhortant à respecter scrupuleusement l'éthique et la déontologie journalistique.
Il a également appelé les patrons de médias à améliorer les conditions de travail de leurs employés, tout en demandant aux associations de presse de la capitale de partager équitablement les opportunités accordées à la presse, en tenant compte des régions intérieures qui se sentent souvent marginalisées.
En cette journée internationale de la liberté de la presse, cet appel à l'action résonne comme un cri d'alarme face aux menaces croissantes qui pèsent sur la liberté d'expression en Guinée.
Facely Sanoh pour 224infos