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Déguerpissement à Dar-Es-Salam : l’Etat veut passer à la vitesse supérieure, les citoyens inquiets

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L’Etat veut passer à la vitesse supérieure dans le déguerpissement des occupants de la décharge de Dar-Es-Salam dans la commune de Ratoma. Le ministre de la ville et de l’aménagement du territoire a donné un délai à ces occupants. Mais ceux-ci n’entendent pas de cette oreille. C’est plutôt les ordures qui doivent quitter pas les habitations.

«  Nous voulons qu’ils enlèvent les ordures pas les habitations. Si vous vous arrêtez sur cette décharge vous pouvez voir même le palais sékoutouréyah. On préfère mourir que de quitter nos habitations. Si vous voyez qu’il ya trop de banditisme dans la ville c’est à cause de ça. Si on casse les maisons des gens où irons ces enfants. Donc, ils n’ont qu’à enlever les ordures mais pas les maisons », M’Mah Doumbouya habitante à Dar- Es -Salam.

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Pour cet autre citoyen qui est le porte parole des familles sous le coup de la menace, c’est un péché de la part des gouvernants de vouloir déguerpir des pauvres citoyens en cette période de ramadan

« Nous sommes en période de pluie et nos enfants n’ont pas terminé les évaluations, c’est un risque et en plus, c’est le mois de ramadan. C’est dans ce mois que les fideles musulmans  doivent chercher des bénédictions, de se repentir mais si c’est en ce mois saint de ramadan que les gens cherchent des péchés, c’est très grave… », A dit Issiaga Bangoura porte parole des familles.

Plus loin, il invite les autorités au dialogue   avec les familles afin que ces dernières  quittent paisiblement les lieux et à condition que l’Etat montre à ces familles  un autre lieu où habité

« Nous demandons à l’Etat, de nous envoyés des interlocuteurs pour voir ce qui se passe sur le terrain.  Mais si après tout ça nous ne sommes pas entendu et ils disent qu’avec force qu’ils vont venir, nous sommes là on ne quittera pas. Mais s’ils nous montrent là où il  faut aller, on va partir », ajoute-t-il.

Pour l’heure, aucune action n’est entreprise sur le terrain mais quelques engins sont visibles sur les lieux.

N’Famoussa Siby pour 224infos.org


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