En marge de la conférence de presse de King Alasko, Sanoussy Bantama Sow, ministre est revenu sur l'état de la culture guinéenne. Pour celui qui gérait le ministère des sports, de la culture et du patrimoine historique (MSCPH), il ne suffit que d'un peu de soutien pour faire bouger la culture.

Selon Bantama Sow, l'énergie, l'éducation, la santé et les routes sont des priorités mais il y'a des priorités dans les priorités. Rappelant l'histoire, il a fait savoir que les 1er salaires des fonctionnaires guinéens ont été payés par les ballets africains avec la  culture. Un détail qui n'a pourtant pas été pris en compte en 1984 par la nouvelle république.

« Les nouveaux dirigeants n'ont pas réussi à faire le bilan. Dire qu'est-ce qui était bon ? Qu’on améliore, on continue. Qu'est ce qui n'était pas bon? On laisse », a déploré Bantama Sow.

Le fait de voir pourtant aujourd'hui des jeunes guinéens décidés à faire la promotion de cette culture l'amène à les encourager, les féliciter et leur manifester leur soutien.

« Aujourd'hui, il y'a un travail qui est entrain d'être fait au ministère du plan. Il y'a un fonds qui est créé au niveau du ministère de la culture pour accompagner les bonnes initiatives », a t-il annoncé.

« En Guinée, les gens ne connaissent pas l'investissement. Tu peux mettre des millions dans quelque chose en disant que j'aurais les bénéfices dans dix ou quinze ans. C'est comme dans le marché guinéen. On vend le riz, les tomates tout de suite pour avoir le bénéfice tout de suite. Les gens n'ont pas l'esprit d'investir. Il faut investir sur les artistes », a fait comprendre le ministre.

Revenant sur la nouvelle nomenclature du nouveau gouvernement séparant la culture et le sport, Bantama Sow assure qu'ils sont décidés à se battre pour la jeunesse guinéenne car elle a de l'avenir.

« Je suis conscient. Il suffit qu'il y ait un peu d'accompagnement pour que les artistes guinéens aillent loin. Ici Soul Bang's est une fierté pour la Guinée. Des grandes compétitions sur la scène internationale, il prend le 1er prix. Avec un peu de soutien, je suis sûr qu'il ira loin. Il y'a plein d'autres jeunes guinéens ici qui ont beaucoup de capacités d'initiatives mais c'est l'accompagnement qui manque », a déclaré l'ancien locataire du MSCPH.

Elisabeth Zézé Guilavogui