Les examens nationaux ont député depuis le jeudi 22 Juillet dernier sur toute l’étendue du territoire. Cette fois-ci, beaucoup de mesures ont été prises par le MENA pour refréner le taux de fraude dans les salles d’examens. Pour le président de l’association scolaire et estudiantine de Guinée, malgré toutes ces mesures du MENA, certains élèves ont réussi à frauder

« Vous savez que l’association scolaire et estudiantine de Guinée a pu déployer une centaine d’observateurs sur toute l’étendue du territoire nationale ? Donc les examens de la session 2020 ont été placer sous le joug de la lutte contre la fraude donc c’est pour dire que des grandes réformes ont été entreprises par l’actuelle équipe dirigée par Dr Bano ministre de l’éducation nationale et de l’alphabétisation. Mais nous nous pensons que le bilan est mitigé car nous avons enregistré beaucoup plus de fraude qui est d’ailleurs une tendance vraiment à la hausse et c’est déplorable parce que nous avons demandé l’avis de certains élèves qui nous ont confié qu’effectivement ils ont donné de l’argent à certains surveillants pour pouvoir utiliser des téléphones pour communiquer avec l’extérieur », a-t-il regretté

Plus loin, le président de l’association scolaire et estudiantine de Guinée dénonce l’attitude des autorités de ne pas soutenir les projets des jeunes dans la lutte contre la fraude lors des examens nationaux.

« Nous on a fait une campagne de sensibilisation contre la fraude aux examens nationaux mais très malheureusement ça n’a pas abouti à quelque chose parce qu’on n’a pas eu du soutien. Si nous avions le soutien du MENA, on aurait pu canaliser la fraude rien que par cette opération purement psychologique. Donc je crois qu’aujourd’hui s’il y’a l’échec c’est la faute de la société Guinéenne », a-t-il déclaré

Dans son regret, il propose des pistes de solution permettant au MENA de lutter contre les fraudes dans l’avenir lors des examens nationaux.

« Le ministère doit comprendre qu’en matière de mise en œuvre de politique publique, que l’Etat lui seul ne peut pas mettre cette politique publique car il y’a ce qu’on appelle les partenaires qui jouent aussi un rôle important. Il faut que les réformes annoncées par le ministre Bano aillent jusqu’au bout. Je suis d’accord que la digitalisation est une solution mais la conscientisation est aussi fondamentale dans notre pays. Il faut également des mesures de coercition c’est-à-dire des sanctions sinon ça ne pourra jamais marcher. Et désormais, il ne faudrait pas que le ministère concentre seulement ses efforts uniquement sur les examens nationaux car si les élèves font toujours recours à la fraude, ça veut dire que les cours ne sont pas assimilés », a-t-il précisé

Depuis quelques années en Guinée, les examens nationaux ont toujours été une déception dans le pays. Mais reste à savoir si cette année fera l’exception.

Fodé Bakary Dansoko