Regard sur l'actualité socio-politique guinéenne : «la gestion de la salubrité publique...il revient aux mairies en réalité de gérer le problème» estime Mohamed CISSE du PEDN
L'actualité sociopolitique guinéenne fait parler d'elle ces derniers temps. Lors d'un entretien accordé à la rédaction de 224infos, Mohamed CISSE porte-parole du parti PEDN de Lansana Kouyaté, a donné son point de vu sur quelques faits marquants.
224infos : nous avons vu les ordures empêchés le conseil des ministres la semaine dernière. Selon vous, est-ce une question de manque d'anticipation ?
« Du moment où la loi est claire par rapport aux responsabilités, je ne pense pas que le conflit ait un intérêt pour les concernés. La décentralisation a réglé le problème dans le code des collectivités locales, la gestion de la salubrité publique est transféré au niveau des collectivités et de ce point de vu, il revient aux mairies en réalité de gérer le problème. C'est pourquoi le pouvoir central doit prendre toutes les dispositions pour transférer ces responsabilités au niveau des mairies, s'ils n'arrivent pas maintenant à bien gérer, les leçons peuvent être tirées. Si les ressources sont mal utilisées, la loi aussi prévoit un mécanisme approprié à cet effet. Mais, on ne peut pas rester au sommet et avoir une gestion plus pérenne et efficace des questions liées à l'insalubrité. C'est pourquoi, il faut déléguer mais aussi avoir un suivi de près et aussi une exigence en termes de qualité en la matière »
224infos : l'autre actualité c'est le cas du FNDC. Le coordinateur a été empêché de voyager. Qu'en pensez-vous ?
« Oui nous l'avons appris. Nous essayons d'en savoir d’avantage. C'est la différence entre notre parti et beaucoup de partis. Nous ne nous jetons pas sur des sujets, c'est pourquoi nous assumons ce que nous soutenons en la matière et s'il se trouve que y'a aucune raison légale qui l'empêcherai de sortir, ça ne serait pas une bonne chose. Ce sont des pratiques à abandonner. Mais si y'a une motivation légale qui pourrait justifier, nous apprécierons également. Mais par principe, tout guinéen est libre de circuler tant que le guinéen ne serait pas en conflit avec la loi »
224infos : Le procès des massacres du 28 septembre va être ouvert. Quel est votre point de vu ?
« Nous estimons que c'est impératif que la Guinée sache ce qui s'est passé dans son histoire immédiate ou même un peu lointaine. Donc c'est tout à fait normal qu'on fasse la lumière sur tout ces dossiers que ce soit le 28 septembre ou bien ce qui aurait précédé mais il faut le faire avec méthode. Il faut le faire dans le strict respect des droits de part et d'autre. L'Etat a l'obligation de faire la lumière parce que tant les citoyens sont affectés même s'il se trouverai que L'Etat est responsable c'est à L'Etat de faire la réparation. Aussi, il faut faire en sorte que les victimes puissent trouver un réconfort moral, un soulagement par rapport à l'expression du droit. Il faut strictement rester dans le droit en la matière. Que ça ne soit pas une opération de nature à contenter, que ça parte jusqu'au bout mais aussi dans le processus que toutes les conditions soient réunis afin que les magistrats qui seront mandatés pour gérer la situation, que ces magistrats puissent exercer en toute sécurité mais aussi dans tous les moyens nécessaires les permettant de dire le droit »
Kadiatou Barry pour 224infos