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Affaire M’Mah Sylla, Sebory Cissé à la barre: «M’Mah Sylla n’avait pas un kyste mais c’est un avortement qui a mal tourné»

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Le tribunal de première instance de Mafanco a abrité la troisième (3e) journée de la phase débat du procès M’Mah Sylla ce Mardi 09 novembre.

Maintenus en détention préventive depuis le début de son procès. Patrice Lamah, Daniel Lamah et Sébory Cissé, présumées auteurs de l’assassinat sont reprochés de: « viol, avortement, risque causé à l’autrui et administration des substances nuisibles », à l’endroit de la défunte et un quatrième dénommé Célestin Millimono, toujours en fuite.

A la barre, Daniel Lamah a reconnu avoir effectué une première intervention sur dame M’Mah Sylla, avant de constater des complications à seulement quelques jours de l’opération.

« C’est patrice qui m’a appelé sous l’instruction de Célestin pour que j’aille les assister comme j’avais l’habitude de le faire pendant les périodes d’urgences. C’est célestin qui m’a donné l’autorisation d’opérer M’Mah Sylla mais, elle pleurait, elle avait mal au ventre et elle me demandait de l’aider sans savoir ce qu’elle a », a-t-il soutenu.

Avant de poursuivre,

« quand j’ai demandé à célestin, c’est lui qui m’a dit qu’elle est venu le matin avec les maux de ventre et j’ai posé mon diagnostic. Après la consultation, j’ai posé un diagnostic de kyste ovarien droit et d’appendicite. C’est seulement pendant l’intervention j’ai constaté que sa partie intime étais purulente, gonflé et ça saignait beaucoup. Logiquement j’ai décollé l’intestin, j’ai réparé le kyste et j’ai procédé à l’inspection des autres organes qui a duré 45 mn et j’ai introduit une compresse pour la vérification ensuite j’ai refermé. Je n’ai pas remarqué les problèmes après ça».

Poursuivant dans sa défense, l’accusé dira,

« cinq jours après, la patiente commençait à aller mieux dans la clinique de célestin, elle faisait même les sels donc elle est rentrée à la maison. Il a fallut sept jours que la grand-mère de M’Mah qui m’a dit qu’il y’a le pus qui sortait de sa partie intime, qu’elle saignait de la partie également. Quand j’ai appris les gonflements et que le pus sortait donc j’ai donné les instructions à Patrice et célestin pour remédier à cela et j’ai promis de venir chaque deux jours pour les soins. C’est la même nuit que célestin m’a appelé  pour me dire qu’elle faisait les sels par la voix vaginale .C’est le lendemain quand j’ai parlé à célestin qui m’a dit d’aller à Dapompa dans la clinique de Dr Sébory Cissé.C’est ainsi que nous nous sommes rendu là-bas et la patiente M’Mah y était  allongé, ils m’ont demandé un engagement afin de prendre soin d’elle, un acte que j’ai signé où elle a subit trois interventions».

Prenant la parole, Sebory Cissé a soutenu avoir reçu effectivement la défunte M’Mah Sylla dans la nuit indiquée par Daniel Lamah, allant de 1h à 2h du matin, accompagnée de sa grand-mère dans un état critique. Il affirme,

« j’ai reçu la victime avec sa grand-mère Hadja Djamilatou avec les organes perforés et les sels conduits par le vagin entre 1h à 2h du matin.   Après la réanimation, je me suis approchée de la victime qui s’est confiée à moi, en me disant qu’elle a été victime d’un viol collectif  par Célestin qui a été consulté par la suite  par Patrice, sous la recommandation de son confrère célestin qui était le petit ami de M’Mah Sylla. Après le constat de la grossesse, ils ont essayé l’avortement à plusieurs reprises, chose qui a perforé le vagin et ils ont introduit les compresses pour boucher les trous qui ont lâché et ont conduit les sels dans les partis intimes», a relaté Sebory Cissé.

Il (Sebory Cissé Ndlr), ne manquera pas d’expliquer en fonds l’acte de ce jour,

« j’ai demandé à ce qu’ils s’engagent médicalement et pénalement par écrit afin de répondre devant la loi. C’est ainsi que j’ai appelé Daniel pour qu’il vienne et je me suis occupé de la victime. A son arrivé quand il a constaté l’état de M’ Mah Sylla, il a commencé à pleurer et il m’a supplié de sauver la victime, c’est ainsi que j’ai rédigé l’engagement et il a signé. Delà j’ai informé la famille de la victime en les éclairant sur la situation médicale en disant que contrairement à ce que qu’on les fait savoir, M’Mah Sylla n’avait pas un kyste mais c’est un avortement qui a mal tourné donc je préfère me décharger et l’envoyer dans un centre de santé hospitalier mais ses parents on demandé de m’occuper d’elle. C’est ainsi que je l’ai opéré».

Après un long moment de débat, la cour a renvoyée le dossier au 22 Novembre prochain, où on continuera à la phase question-repose avec le prévenu Sebory Cissé.

Mayimbé Cissé pour 224infos


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