Alors que l’humanité célèbre ce samedi 3 mai 2025, la journée mondiale de la liberté de la presse, en Guinée, le Syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG) dénonce une tentative de censure. Cette puissante structure syndicale, réunissant plusieurs journalistes du pays, a décidé de boycotter la célébration prévue ce jour à la maison de la presse par les autorités.

Selon nos informations, la journée du 3 mai 2025, sera célébrée à la maison de la presse, sise à la Minière. A cette occasion, le ministre de la communication et de l’information et le président de la Haute Autorité de la Communication, ainsi que les associations de presse, vont commémorer ensemble cette date. Des communications seront faites à cet effet, surtout après la publication du rapport de Reporters Sans Frontières (RSF). Rapport dans lequel, la Guinée a perdu 25 places cette année sur la liberté de la presse dans le monde, se retrouvant ainsi à la 103e place avec un score de 52,53.

Ce classement est la conséquence directe de la situation que traverse les médias privés et les journalistes du pays sous le règne du CNRD, à sa tête le Général Mamadi Doumbouya. Pour preuve : le journaliste Habib Marouane Camara est porté disparu depuis 5 mois maintenant. Personne n’a de ses nouvelles, et aucune autorité n’accepte de piper mot sur le dossier.

« Rejetant des manœuvres de censure auxquelles on a voulu le soumettre, le SPPG fera finalement sa déclaration du 3 mai à part. Le bureau national invite donc les journalistes à la publication de sa déclaration prévue ce samedi 3 mai 2025 à 9h30, au siège national sis à la Minière, à la maison de la presse», lit-on dans une note du SPPG parvenue à notre rédaction ce matin.

Moussa Caiss Sylla pour 224infos