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Communiqué du FNDC sur le musèlement des médias : le SPPG dément et rassure les journalistes !

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La presse guinéenne serait elle la nouvelle cible du CNRD ? En tout cas selon une information publiée ce 31 juillet par le FNDC via sa page Facebook , la haute autorité de la communication (HAC) aurait reçu des fermes instructions du CNRD de museler tout organe de presse qui refuserait de suivre les directives liberticides qui auraient été prises par la Direction de la Communication et de l’Information de la Présidence de la République et des chargés de communication de certains départements ministériels. Pour vérifier cette information, notre rédaction a joint au téléphone, le secrétaire général du syndicat de la presse de Guinée.

Selon le communiqué publié par le  FNDC dans la soirée du 31 juillet, le CNRD aurait intimé Boubacar Yacine Diallo président de la  HAC de procéder à la fermeture de tout organe de médias qui n’acceptera pas d’obéir à la ligne éditoriale du Palais Mohamed V et de ses valets. Cette information qui a futé sur les réseaux, est considérée par le secrétaire général du SPPG  comme étant une simple rumeur. Sékou Jamal Pendessa rassure les journalistes.

«Nous avons pris cette alerte du FNDC au sérieux à partir du moment qu’il y’a eu juste après, une interview du président de la HAC. Donc, nous avons jugé nécessaire de nous déplacer hier pour aller rencontrer Boubacar yacine Diallo mais malheureusement il était en plénière avec les autres commissaires et la plénière d’hier à tellement duré qu’on a attendu toute la journée. Finalement on a dit qu’il fallait rentrer, mais ce qui est important, nous avons fait un travail de fond pour échanger avec des sources très proches du président de la HAC et ces sources nous ont dit ceci : nous comptons sur le syndicat pour rassurer les journalistes pour qu’il n’y ai aucun projet de musèlement de la presse au niveau de la haute autorité de la communication » explique sekou Jamal Pendessa secrétaire général du SPPG

Le SPPG à travers sekou Jamal Pendessa, se dit prêt à répondre à toute tentative de musèlement des médias et met en garde ceux qui tirent la ficelle dans l’ombre.

«La HAC dit qu’elle ne veut pas commenter la communication du FNDC parce qu’à la HAC on respecte la liberté d’expression donc, chacun est libre de s’exprimer pour dire ce qu’il pense de la HAC et elle ne va pas s’attaquer au FNDC. Donc on s’est dit qu’il n’y a pas de problème. Nous, ce qui est important que ça soit vrai que le président a reçu des institutions ou pas, s’il ne les applique pas, c’est ce qui compte. En tout cas nous avons dit clairement là-bas, dites au président que nous lui demandons de rester le journaliste qu’il a été depuis toujours. De ne jamais accepter que quelqu’un passe par lui pour atteindre la presse. En tout cas, nous au niveau du syndicat on n’acceptera ; nous veillons au grain et nous sommes toutes les fois qu’il aurait des tentatives de musèlement de la presse car nous allons nous y opposer de la façon la plus appropriée » dit-il

Plus loin, sekou Jamal Pendessa revient sur sa première prise de parole face au colonel Mamadi Doumbouya à son arrivée au pouvoir.

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« La toute première prise de parole que j’ai eu à faire face à lui, j’ai dit qu’au niveau du syndicat parce que parce que vous venez d’arriver vous ne connaissez pas le syndicat, retenez que chez nous la liberté de la presse est non négociable donc je pense que le message a été bien passé et quand nous avons été  à la HAC au cours d’une rencontre avec les associations de presse, on a passé le même message au président de la HAC en lui disant de transmettre ça aux nouvelles autorités qui ne connaissent pas encore le fonctionnement des médias en Guinée. S’il y’a maintenant certains qui voudraient se cacher dans l’ombre pour museler la presse ils seront découvert et nous nous résisterons » précise t’il

Par ailleurs, le secrétaire général de la presse professionnelle de Guinée appelle les journalistes d’être responsable dans le traitement de l’information.

« Nous demandons à la presse d’être suffisamment responsable, de faire correctement son travail de façon professionnelle, d’éviter de faire passer des fausses informations. Maintenant le reste, nous veillons au grain mais une fois encore, si les journalistes commettent des fautes avérées et vont compliquer la tâche au syndicat ; c’est pourquoi, nous les demandons de faire preuve de responsabilité et du professionnalisme»

Pour le moment, la haute autorité de la communication HAC, se réserve de tout commentaire concernant ce communiqué du FNDC car selon elle, chacun est libre de s’exprimer.

 

 

Maïmouna kanome Camara pour 224infos


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