Alors que la saison sèche bat son plein en Guinée, le pays s’engage dans une vaste campagne de récolte de riz et d’autres cultures stratégiques en vue d’atteindre l’autosuffisance et de renforcer durablement la sécurité alimentaire.

À Kankan, la coopérative Nany Sabougnouma, en partenariat avec le groupement « 100% », a inauguré ce lundi 12 novembre 2024, la moisson de 50 hectares de riz dans le district de Mbondou, sous-préfecture de Karifamoriah, dans la région administrative de la Haute-Guinée.

La présidente de la coopérative, accompagnée d’une délégation, a visité ce champ de 50 hectares pour évaluer l’avancée des travaux de récolte. Sur le terrain, les moissonneurs s’activaient pour achever cette campagne de moisson, un signe encourageant pour les producteurs locaux et la région. Émue par l’ampleur du travail accompli, Mme Camara Kadiatou Konaté, présidente de Nany Sabougnouma, n’a pas caché sa satisfaction.

« Nous sommes fiers de notre partenariat avec le groupement « 100% » à Mbondou. Depuis plusieurs années, nous travaillons ensemble dans une belle harmonie, sans aucun différend. Cette année, grâce au soutien du gouvernement, nous avons pu obtenir des tracteurs et d’autres équipements essentiels. Sans cette aide, il nous aurait été difficile de cultiver ces 50 hectares », a déclaré Mme Konaté, visiblement émue par le succès de cette campagne.

Mamady Sidibé, un habitant de Mbondou, a confirmé l’impact positif de l’implication de la coopérative Nany Sabougnouma dans la localité.

« Nous cultivons 50 hectares de riz ici, et grâce à la coopérative, nous avons reçu du matériel pour labourer. Toutefois, il reste encore de nombreux hectares en friche. Nany Sabougnouma a su mobiliser des ressources pour exploiter ces terres », a-t-il souligné.

La secrétaire générale de la coopérative, présente lors de la visite, a profité de l’occasion pour lancer un appel aux autorités.

« Nous demandons au gouvernement de nous aider à acquérir des moissonneuses mécaniques. Comme vous le voyez, ces 50 hectares sont moissonnés avec des méthodes rudimentaires. Un appui en matériel moderne nous permettrait de récolter plus rapidement et d’accroître nos rendements », a-t-elle plaidé.

Soutenir la coopérative Nany Sabougnouma serait non seulement un acte de patriotisme, mais aussi un geste fort pour l’autonomisation des femmes de la région. Avec des moyens modernes, cette coopérative pourrait renforcer son impact économique, contribuant ainsi de manière significative à l’essor de l’agriculture locale et à la sécurité alimentaire nationale.

Facely Sanoh