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Sékou Jamal PENDESSA, figure de proue du combat contre le bâillonnement de la presse en Guinée (Par Babanou Timbo CAMARA)

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Mon général, c’est un de tes lieutenants, qui t’ecris depuis le paradis amer d’ici-bas. C’est un membre de ton contingent qui a foi en toi, en tes convictions et a une confiance religieuse en la noblesse de ton combat.

T’écrire pendant ces moments difficiles éveille une hargne et une révolte en moi quand je pense aux nombreux sacrifices que tu as consentis pour que la liberté de la presse puisse être respectée dans ce pays. Humilié, battu, arrêté brutalement et sauvagement lors d’une manifestation pacifique à Kaloum, tu n’as jamais courbé l’échine. Tu n’as jamais abdiqué mon Général. Te jeter en prison a été l’erreur irréparable à laquelle les prédateurs de la liberté de la presse et d’expression se sont prêtés. Trois jours à la Brigade de Recherche de Kipé et treize à la maison centrale de Conakry, au total pendant seize jours tu es coupé du monde extérieur, tu es privé de la chaleur de ta fille, de la tendresse de ton épouse, de tes chers parents, de tes proches et de la famille professionnelle.

Mon Général, tu n’es pas en prison, tu es plutôt en captivité pour avoir réclamer un droit fondamental. Mon Général, tu es le symbole du combat pour la liberté de la presse. Tes louanges seront chantées, ton abnégation et ta détermination seront contées aux futures générations.

Tu es celui qui croupit en prison pour de milliers de Guinéens dont le besoin et la soif de liberté ne faiblissent pas. Camarade, tu savais dans quoi tu t’embarquais et tu connaissais parfaitement ce qui t’attendait, mais tu y es allé quand même. Le peuple de Guinée tout entier est en prison, mais toi, tu croupis à sa place. Tu es un leader, un commandant.

Dans un pays de droit, épris de Paix et de justice, tu devrais être applaudi, célébré et récompensé pour tes efforts. Tiens bon mon général ! Nous ne t’oublions pas là-dehors ! Ton moral d’acier, la sérénité qui se lit sur ton visage, la détermination et le dévouement que tu dégages font de toi un défenseur du peuple tout entier.

Tu sais ce qui ce se dit là dehors ? Tu as osé dire haut ce que le peuple pense tout bas. Tu as choisi de mener le combat à visage découvert quand ceux qui devraient le faire te tournent le dos et font volte-face. Il se dit que tu paies les frais de ton engagement et celui de tous les membres de ta corporation dont la détermination ne fait aucun défaut. Camarade, dans les rues, dans les coins, tu es adulé, aimé, chéri et reconnu comme celui qui a fait preuve d’altruisme. Mon Général, nous sommes avec toi. Tu es avec nous. Tout est éphémère. Les plus forts d’hier, sont parmi les faibles d’aujourd’hui et les plus faibles d’aujourd’hui seront parmi les plus forts de demain.

Là dehors, le nom ‘‘Sékou Jamal Pendessa’’ est devenu un cantique que récitent tous les opprimés. Ton combat te suivra, et l’humanité parlera et continuera de parler de toi. Ta plume tranchante et tes propos lumineux vont rayonner et illuminer tous ceux qui ont les yeux fermés face au bâillonnement auquel la presse guinéenne fait face. Un jour, ils comprendront et l’histoire nous donnera raison. L’histoire ne retient que les grands hommes, et tu en es un, camarade Sékou Jamal Pendessa.

Salut camarade !
Babanou Timbo CAMARA, un de tes soldats dans le combat contre le musèlement de la Presse guinéenne.


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