En marge de la manifestation du front national pour la défense de la constitution FNDC de ce jeudi 14 Novembre 2019 à  Conakry,  plusieurs cas de violences et de tueries ont été signalés dans la capitale guinéenne.
Venu couvrir cette manifestation du FNDC, notre confrère du site Mosaïqueguinee.com  a été sérieusement  violenté par les forces de l'ordre.

« J’étais dans le cortège de l’ancien Premier ministre, Sidya Touré. Au niveau  du rond-point de Gbessia en quittant vers l’aéroport, on s’est arrêté. Dans la foulée, on a entendu de tirs de gaz lacrymogène pour disperser la foule et lorsque nous sommes descendus du pick-up, j’ai vu des gendarmes. Je leur ai montré mon badge de reporter. Sur le coup, ils se sont permis de me donner des coups de pied et de matraque », a confié notre confrère.

Joint ce matin au téléphone par notre rédaction, le conseiller à la présidence de la République a nié ce passage à tabac du jeune journaliste. Pour lui, aucun journaliste n'a été brutalisé sur le terrain.

« Aucun journaliste n'a été tabassé.  Je ne crois pas à cela.  Les forces de l'ordre ne peuvent pas tabasser un journaliste qui porte un gilet de journaliste qui a son matériel de journaliste et qui est entrain de faire son travail dans une manifestation.  Il n'y a aucune raison à ce qu'un policier ou un gendarme s’attaque à un journaliste.  C'est archi faux jusqu’à ce que j'ai la preuve  du contraire » a expliqué Souleymane Keita.

Poursuivant sur ces propos, il inflige cette bavure de la manifestation du FNDC d'hier aux acteurs politiques qui, pour lui, sont à la base des violences enregistrées dans la journée.

«Pour la manifestation d'hier nous avons été surprise parce que ça été une manifestation autorisée par le gouvernorat et l’itinéraire a été donnée. Et les manifestants ont trouvé un moyen de braver cette autorité et c'est complètement dommage. Et ce qui est grave dans notre pays, c’est que l’opposition banalise la vie des citoyens et c’est ce qui est dommage. Tout ce qui les intéresse c'est de parader devant les gens et après venir s’asseoir le soir pour en faire un procès de guerre des jeunes qui sont souvent touchés dans des conditions difficiles à décrire », a déclaré  le conseiller Souleymane Keita.

A signalé qu'au cours de cette même manifestation du FNDC une autre journaliste du site loupeguinee a été touchée par un tir de gaz lacrymogène.

Mamadou Samba Barry, pour 224infos.org