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Le putsch au Niger: «c’est d'une absurdité incroyable» selon Aliou Bah

Aliou-BAH-MoDeL

Suite au coup de force entrepris au Niger la semaine dernière, de nombreux politiques et organisations ont été catégorique sur la décision de l’armée qu’ils condamnent.

Dans le même sillage, Le président du parti ModeL, Aliou Bah estime que cette décision relève d’une absurdité incroyable pour ce pays qui a enregistré plusieurs coup d’état en seulement 3ans.

«Le récent coup d'État militaire perpétré au Niger est d'une absurdité incroyable. Un pays qui vient d'élire un président de la république dans le cadre d'une alternance pacifique, quelle que soit la critique qu'on pourrait faire sur la qualité du processus, nul ne peut prétendre porter la voix des Nigériens mieux que les électeurs. Et mieux, depuis l'avènement de Mohamed Bazoum au pouvoir, aucune manifestation publique de grande ampleur n'a été menée contre sa gouvernance.Néanmoins, le seul point positif des événements en cours, est celui de clarifier l'équation politique sous régionale : désormais c'est le rapport de force ouvert entre le clan des putschistes et celui des démocrates; donc plus de place pour l'hésitation irresponsable et la neutralité hypocrite»a décliné le président du Model,

il précise sa crainte d’une situation plus sérieusement et conflictuelle :

«À cet effet, la guerre russo-ukrainienne, symbole du retour en force de la guerre froide et de la polarisation du monde (Bloc Est contre Ouest), risque de se vivre activement dans la sous région ouest Africaine par le fait de l'irresponsabilité de ses dirigeants. Avec un tel schéma, soit on bascule soit on se remet sur le bon chemin. Il n'y a pas de troisième voie possible. Finies la paix de cimetière et la démocratie cosmétique».

A cet effet, pour Aliou Bah, c’est une guerre déclarée contre la démocratie.

«Dans ce tourbillon, désormais tout le monde joue sa carte et sa survie dans l'espace CEDEAO. Les chefs d'Etats élus jouent leur stabilité au pouvoir et les juntes militaires jouent leur maintien; soit la démocratie triomphe soit l'anarchie l'emporte.C'est pourquoi le communiqué des trois autorités de transition (Mali, Burkina Faso, Guinée), ce n'est nullement pour soutenir la junte du Niger. C'est pour espérer survivre à l'agenda de la CEDEAO car si elle réussit au Niger, l'effet contagion sera immédiat. Qui sera le prochain?» s’interroge t’il pour ces pays frères.

Mariame Cissé pour 224infos


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