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Traité de taupe au sein du SLECG par Aboubacar Soumah, Oumar Tounkara réagit « C'est faux »

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Lors de son passage dans les grandes Gueules de la radio espace, Aboubacar Soumah, secrétaire général du Syndicat Libre des Enseignants chercheurs de Guinée (SLECG) a accusé Oumar Tounkara, 2ème secrétaire général adjoint d'être une taupe dans le syndicat. L'accusé n'a pas tardé à démentir les propos qui "sont faits à dessein".

« C'est faux. C'est une accusation infondée qui vise seulement à ternir mon image auprès des enseignants. Il l'a fait à dessein. C'est fait à dessein. Il veut tout juste chercher à me salir auprès de l'opinion nationale et internationale mais en fait, moi je n'ai reçu aucun franc de qui que ce soit pour déstabiliser le SLECG comme il le prétend », répond Oumar Tounkara, 2ème secrétaire général adjoint du SLECG qui est exclu selon Soumah.

Le syndicaliste assure que c'est plutôt le secrétaire général qui est la cause de déstabilisation du SLECG à cause de sa gestion monarchique du SLECG.

« Il pense que le SLECG lui appartient. Il peut faire ce qu'il veut, suspendre qui il veut, exclure qui il veut. Il nomme, suspend, révoque et il nomme alors que le syndicat obéit à un règlement et à un statut. Donc chaque jour, il fait des violations flagrantes des textes et quand moi je réagis, en lui disant de faire un syndicalisme intelligent au lieu de s'engager dans des grèves inutiles tous les jours, il dit non, il faut qu'il y ait grève », a expliqué Oumar Tounkara.

Rappelant les quatre années de grève (2017, 2018, 2019 et 2020) qu'ils ont eu sans rien obtenir spécifiquement pour les enseignants, le 2ème secrétaire général adjoint du SLECG assure avoir demandé d'opter pour un syndicalisme intelligent mais sans succès. Ce qui l'a poussé à demander aux enseignants de reprendre les classes, après le discours du président en 2019 promettant d'améliorer les primes d'incitation en 2020 au premier trimestre.

« J'ai dit aux enseignants de reprendre le chemin de l'école, d'enseigner et d'instaurer la quiétude dans les écoles. J'ai dit au gouvernement d'être respectueux de ses engagements et ce sont ces primes là qu'on a acquises en janvier et là aussi, quand le gouvernement nous a dit d'aller négocier pour avoir ces primes-là, il dit qu'il ne va pas », soutient l'enseignant.

Selon lui, si c'était le recensement, chacun aurait dû avoir 320mille mais le plaidoyer adressé à Alpha Condé a permis d'obtenir 6.000.000.000gnf de plus pour un total 21.750.000.000gnf, somme qui est en train d'être réparti entre les enseignants.

« En janvier 2019, on nous a proposé 4 millions de primes, il dit que si c'est des primes, il ne prend pas. Finalement, le gouvernement a commencé par geler les salaires et on n’a pas eu les 4 millions. En 2019, on n’a pas eu les 4 millions. En 2020, quand on a dit de venir négocier pour les primes là aussi, il a refusé. J'ai dit moi je ne vais pas le suivre pour perdre chaque année. Et comme je ne partage pas ses dérives syndicales, je ne l'accompagne pas dans sa folie syndicale, il me traite de tout », révèle Oumar Tounkara.

Revenant sur la question des huit millions, il estime qu'ils peuvent les obtenir mais de façon progressive.

« En matière de négociation, le syndicaliste doit tenir compte du contexte, du rapport de force et de l'intérêt des mandants. On peut gagner les huit millions mais pas d'un trait, de façon graduelle. S'il avait accepté les 4millions de 2019 avec ce qu'on a eu en 2020 là, on serait à combien ? Il ne resterait plus que trois millions non obtenus ou deux », a déclaré le 2ème secrétaire général adjoint.

Elisabeth Guilavogui


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