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Guinée : Un mort et plusieurs blessés après l’interdiction de la prière nocturne par le gouvernement

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Les tensions se multiplient en haute Guinée depuis l'annonce de l'interdiction des prières nocturnes collectives. Les premières protestations sont parties de Siguiri, avant de s'embraser en touchant la ville de Kankan et Kérouané ce mercredi.

Hier déjà des jeunes et femmes en colères ont inondé les rues de la commune urbaine de Kankan pour protester contre la décision du secrétariat général des affaires religieuses interdisant les prières nocturnes collectives dans toutes les mosquées du pays. Très déchaînés à poursuivre leur lutte, plusieurs dizaines de fidèles musulmans ont manifesté à nouveau ce matin du jeudi 06 mai dans les rues érigeant des barricades par endroits.

Nous avons d’ailleurs appris qu’un  élève du nom de Mohamed Tall, a succombé à ses blessures, après avoir reçu une balle. On parle également de plusieurs blessés et de nombreuses arrestations.

Rencontré pour décrypter cette actualité, le président de la ligue pour les droits et la démocratie en Afrique (LIDA) impute cette responsabilité au gouvernement qui n’a pas su prendre les bonnes décisions en amont

« il faut que le gouvernement arrête pilotage à vue au profit de la planification au profit de l’anticipation quand vous voyez la décision relative à l’interdiction des prières nocturnes je pense qu’au début du mois de ramadan le gouvernement aurait tout simplement interdit les prières non obligatoire dans les mosquées si cela avait été fait la prière nocturne se serait fait interdire sans émeutes mais si le gouvernement permet qu’a 20heures les gens se regroupent pour faire des prières surérogatoires  dans les mosquées pendant 20 jours et que les dix derniers jours la prière nocturne qui regroupe moins de gens que la prière de 20 heures et que cette prière soit interdite alors que celle de 20 heures est autorisée vous voyez il y a une incohérence de la part des  autorités religieuses et donc les émeutes sont les résultats de cette incohérence. Parce que cette incohérence est perçu par les fideles musulmans comme une provocation comme une tentative d’enfreindre a leur liberté de culte je pense qu’ils ont raisons  pour la simple raison que les autorités religieuses n’ont pas anticipé et n’ont pas été cohérent dans les décisions qu’elles ont pu prendre», a  déclaré Mamady Kaba

A noter que, le ministre secrétaire général des Affaires Religieuses annoncé  l’interdiction des prières nocturnes collectives en se  basant sur l’évolution de la situation épidémiologique de la Covid-19 dans le pays. Il indique que le risque que représente les rassemblements  pour les prières nocturnes collectives des 10 derniers jours du mois de Ramadan, sont assez élevés.

Mamadou Samba Barry


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