La grève générale déclenchée par la Fédération Syndicale Autonome des Télécommunications perdure et affecte considérablement le secteur.  Même si aucune issue n’est pour le moment pas trouvée entre les parties, la FESATEL se réjouit du suivi du mot d’ordre de grève.

Depuis plus d’une semaine, la fédération syndicale autonome des télécommunications FESATEL, a lancé une grève générale contre les autorités du pays pour réduire les taxes de redevance sur les sociétés téléphoniques. La quatrième secrétaire générale adjointe de la FESATEL se réjouit du respect du mot d’ordre de grève par les travailleurs de ce secteur.

« Pour le moment on peut dire que nous sommes satisfaits de cette grève parce que le mot d’ordre a été largement suivi par l’ensemble des travailleurs du secteur. Pour un début ça permis d’alerter l’opinion parce qu’avant la grève, on a tapé à plusieurs portes au sein des autorités notamment le ministère des télécommunications et l’ARPT. Histoire de leur dire qu’au niveau de ce secteur nous sentons une pression fiscale qui peut avoir un impact négatif sur l’emploi des travailleurs de ce secteur. Mais on n’a pas été écouté et c’est ce qui nous a poussés à mettre un avis de grève sur la table. Au début on nous avait dit que la grève n’aurait pas d’impact mais je pense qu’à date aujourd’hui toute la population tout le monde sait qu’il y’a grève et c’est une victoire pour nous », a-t-elle soulignée.

Hafsatou Diallo dans son allocution, n’exclut pas les impacts économiques de cette grève sur l’ensemble des populations Guinéennes.

« Quand il y’a pression fiscale, c’est tout le monde qui paie les frais. C’est vrai qu’au début nous en tant que syndicaliste, on s’est levé parce qu’on s’est dit nous défendons les travailleurs et le travail mais on s’avait qu’au-delà de l’impact sur l’emploi, il y’aura d’autres impacts économiques dans le pays », a-t-elle précisée

Pour que ce problème soit résolu dans le pays, la 4^ème secrétaire générale adjointe de la FESATEL lance un appel à tous les travailleurs de continuer à suivre le mot d’ordre de grève mais aussi interpelle l’Etat à porter une oreille attentive aux cris de cœurs des travailleurs.

« Nous restons quand même ouvert aux négociations, nous restons ouverts aux dialogues, nous attendons l’appel de toutes les parties qui pourront nous aider à trouver solution à cette crise parce que la grève n’arrange personne. Ce que nous demandons aux travers, c’est de suivre le mot d’ordre de grève lancé par la FESATEL, et ce que nous demandons à l’Etat aussi c’est d’écouter ces jeunes Guinéens qui travaillent au sein de ce secteur qui sont tous des Guinéens et d’écouter aussi les cris de cœur des de ces consommateurs qui sont affectés quelque part par cette décision de l’Etat » a-t-elle demandée.

Aujourd’hui, nombreux sont des citoyens qui se plaignent de la cherté du cout des appels téléphoniques en Guinée. Une situation qui interpelle tout le monde sans exception. Est-ce que ce problème sera résolu dans un bref délai ? La question reste encore posée.

Fodé Bakary Dansoko pour 224infos