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Professeur de Chimie : «L’handicape n’est pas une fatalité» dit Oury Baillo Kanté

Professeur de Chimie Oury Bailo Kanté

Dans les rues du grand Conakry, nombreuses sont les personnes à mobilité réduite qui sont installées dans les artères pour demander de l’aide aux passants. Par contre certains d’entre eux refusent de se prêter à cet exercice et préfèrent travailler pour avoir leur pain quotidien.

Kanté Oury Baillo, professeur de chimie au lycée de Coléah et père d’une jeune fille en est une parfaite illustration et un symbole de courage

Pour lui, ce courage à été son cheval de bataille pendant ses études, Kanté Oury Baillo, professeur de chimie explique et rappelle que la vie est une question de choix.

« Je me suis dit un jour, qu’est-ce qu’il faut pour ne pas être comme ce que les autres font dans les rues. Je me suis dit, je ne peux pas être dans la rue, j’ai refusé d’être dans la rue, je me suis mis à la tâche. J’ai fait le Primaire, le Collège, le Lycée et l’université. Je suis de la 45ème promotion de l’Université Gamal Abdel Nasser » raconte-il

Père d’une fillette, l’handicape n’est pas une fatalité, pour ce professeur de chimie au lycée coleah. Il révèle qu’il a franchi plusieurs obstacles avant d’arriver à ce stade.

« Les moyens de déplacement m’ont beaucoup fatigué, comme vous voyez mon vélo est en mauvais état. Donc, pour aller a l’université, il me fallait contourner afin d’aller rentrer au grand portail. Cela m’a beaucoup fatigué et il fallait que je me lève vers 5 heures ou 6 heures du matin pour être là-bas. Parce qu’en ce temps-là, il y avait un monde fou dans les salles. Donc, pour être devant dans la salle de classe, il fallait se lever très tôt ».

Oury Baillo Kanté lance un appel aux nouvelles autorités de voir la situation des personnes à mobilité réduites mais aussi à ceux-là qui sont dans la même posture que lui, c’est à dire les personnes à mobilité réduites

« Par rapport a mes amis qui sont dans les rues, je ne peux que leur dire que l’handicape n’est pas une fatalité. Si on est né handicapé, cela ne veut pas dire qu’il faut forcément être dans la rue. La manière dont j’ai refusé d’être dans la rue, beaucoup de personnes comme moi peuvent aussi refuser d’être dans la rue. Il suffit seulement de s’y mettre en peu et croire en Dieu. En ce qui concerne l’État, je ne peux que lui demander de nous venir en aide. D’aider les personnes handicapées comme moi parce qu’il ya plusieurs choses qui ne sont pas adaptées a notre niveau » Plaide Oury Baillo Kanté

Malgré son handicap, Oury Baillo Kanté durant l’année scolaire, gère quatre salles de classe.

Moussa Timak, pour 224infos.org


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